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Nouvelle 365 jours à l'affiche...

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14 Juin 2019
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Je suis
Un homme
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#1
Déjà 365 jours à l'affiche pendant 52 années et le cinoche n'est pas près de fermer,


Je rentre à l'aide de ma clé
un bon moyen de se rappeler qu'on est pas chez quelqu'un d'autre
les soirs où bafouiller et se la fermer
conduisent au même précipice,
Une cicatrice dort sur l'oreiller
elle est belle et cynique
je n'ose pas la réveiller,
alors je monte sur le toit de l'immeuble
j'accroche un hamac entre deux cheminées
la ville s'est répandue aussi loin qu'elle pouvait de chaque côté
plus loin les ombres se tiennent à la limite
prêtes a s'avancer sur les boulevards
mais la brigade des lampadaires veille au grain,
au dessus de moi, un rond de porcelaine
tient tout seul
au milieu d'un halo qui lui tient lieu de camisole dorée,
Des intempéries se fabriquent en nuages fourbes
échancrés
de la pluie sera leur dernier mots
plus tard,
Un bimoteur passe au dessus de moi
ras les tuiles
piloter par un ours brun
qui trafique des lunes de miel au marché noir
pour le discount des solitudes,
Chacun veut s'en sortir avant même d'être rentré !
je tourne la tête,
C'est un Chimpanzé qui vient de parler
son sourire touche les bords de son chapeau de paille
des deux côtés
Il prend place sur le bord d'une cheminée
il porte un survêtement du zoo ou il est né
et des sandales Cosimo Mallouz en tulipe de Bornéo,
Je lui tend la bouteille
car il y en a toujours une
aussi loin qu'un bras puisse aller,
A quoi bon le nier,
Surtout si c'est un bras de singe avec autant de main que de pied
pour le même nombre de pattes que moi
ce qui revient au même une fois que l'on a tout recompté
On boit jusqu'à ce que le rond de porcelaine file se coucher
cédant place à une autre marionnette céleste,
Le Chimpanzé pendu par les pieds à une antenne de la télé
me raconte comment jouer de la flûte dans une banane trouée
et moi je lui explique comment faire une omelette en secouant une poule
sur un tas de fumier,
Bien dans mon hamac
qui oscille
lentement
sur le ballast bleu nuit de mon train fantôme
tandis que les rues n'en finissent pas de se rencontrer
changeant de nom avant de tourner,
Et c'est bien mieux comme ça
dis le Chimpanzé
que je vois à l'envers entre mes orteils en éventails,
Tandis que partout autour de nous
des cicatrices se referment
avec l'élégance d'une page tournée.
 

Perceval

Maître poète
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#4
Ben pour moi c'est plutot un instant de vie...merdique !
Ne pas vouloir réveiller la cicatrice c'est un peu laisser tomber ! non ?
Mais j'ai bien aimé ma lecture et comme toi je ne comprends pas le manque de commentaires !
Amitiés
Perceval images (1).jpe
 
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#6
Déjà 365 jours à l'affiche pendant 52 années et le cinoche n'est pas près de fermer,


Je rentre à l'aide de ma clé
un bon moyen de se rappeler qu'on est pas chez quelqu'un d'autre
les soirs où bafouiller et se la fermer
conduisent au même précipice,
Une cicatrice dort sur l'oreiller
elle est belle et cynique
je n'ose pas la réveiller,
alors je monte sur le toit de l'immeuble
j'accroche un hamac entre deux cheminées
la ville s'est répandue aussi loin qu'elle pouvait de chaque côté
plus loin les ombres se tiennent à la limite
prêtes a s'avancer sur les boulevards
mais la brigade des lampadaires veille au grain,
au dessus de moi, un rond de porcelaine
tient tout seul
au milieu d'un halo qui lui tient lieu de camisole dorée,
Des intempéries se fabriquent en nuages fourbes
échancrés
de la pluie sera leur dernier mots
plus tard,
Un bimoteur passe au dessus de moi
ras les tuiles
piloter par un ours brun
qui trafique des lunes de miel au marché noir
pour le discount des solitudes,
Chacun veut s'en sortir avant même d'être rentré !
je tourne la tête,
C'est un Chimpanzé qui vient de parler
son sourire touche les bords de son chapeau de paille
des deux côtés
Il prend place sur le bord d'une cheminée
il porte un survêtement du zoo ou il est né
et des sandales Cosimo Mallouz en tulipe de Bornéo,
Je lui tend la bouteille
car il y en a toujours une
aussi loin qu'un bras puisse aller,
A quoi bon le nier,
Surtout si c'est un bras de singe avec autant de main que de pied
pour le même nombre de pattes que moi
ce qui revient au même une fois que l'on a tout recompté
On boit jusqu'à ce que le rond de porcelaine file se coucher
cédant place à une autre marionnette céleste,
Le Chimpanzé pendu par les pieds à une antenne de la télé
me raconte comment jouer de la flûte dans une banane trouée
et moi je lui explique comment faire une omelette en secouant une poule
sur un tas de fumier,
Bien dans mon hamac
qui oscille
lentement
sur le ballast bleu nuit de mon train fantôme
tandis que les rues n'en finissent pas de se rencontrer
changeant de nom avant de tourner,
Et c'est bien mieux comme ça
dis le Chimpanzé
que je vois à l'envers entre mes orteils en éventails,
Tandis que partout autour de nous
des cicatrices se referment
avec l'élégance d'une page tournée.
tout comme Carlame j'ai lu lentement avec un sourire et voyais les images défiler, j'ai beaucoup aimé!
 
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