Hors ligne
À bonne école
C’est à Saint-Valentin que la pie monte au pin
Pour y pondre ses œufs, veiller sur sa couvée,
Attendant sagement dans ce décor Alpin
Qu’arrive ses petits, loin d’être une corvée.
Les arbres dénudés par l’hiver infernal
Dévoilent sans pudeur l’abri des pies voleuses,
D’où leur vient ce surnom est-il vrai ou vénal ?
Leurs cancans sont connus et loin d’être charmeuses.
Les oisillons nouveaux cachés au creux du nid
Paillent de leur grand bec, attendant leur pitance,
Ils battent de leurs ailes au fin duvet muni,
Vermisseaux, ou chenilles en feront leur croissance.
Quand le genêt fleuri, la pie prend son envol
Au cœur de la futée, là, tout comme sa mère
Ecoutant son conseil commet son premier vol,
Objet rouillé, trouvait, dans un vieux cimetière.
Le butin n’est pas gros et son mentor peu fier,
L’oiseau confus, promet de lui porter fortune
C’est ainsi que j’ai vu se pavaner hier,
L’apprentie à son bec, un beau rayon de lune.
Margénye
Septembre 2020.