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Poème Aïe ! Aïe ! Ail ! Et vent pire ! ¤

Peniculo

Grand poète
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19 Octobre 2018
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#1
Aïe ! Aïe ! Ail ! Et vent pire !


La baronne de Bellemiche
Au tournoi de la saint Glinglin
D’un seigneur aussitôt s’entiche
Car il était beau et câlin.

Il pourfend vite ses rivaux
Et lui dit soyez mon épouse
Profitons des temps estivaux
Et aimons-nous sur la pelouse.

Ayant pécule limité
Ils logèrent en la vieille tour
Voisine de la gratuité
Mais abritant un vieux vautour.

Il y avait aussi des caves
Où selon de vieilles rumeurs
Ne descendaient plus que les braves
Ou parfois quelques embaumeurs.

Des sépulcres d’un autre temps
Sinistres cela va sans dire
Abritaient, dès soleil levant,
Un certain nombre de vampires

Là de nocturnes sarabandes
Et d’hémorragiques repas
Animaient les sinistres bandes
Des descendants de Dracula.

La valeur de la tour bien sur
Fréquentée de sombre manière
Ne valait même pas les murs
Nul n’investit en cette pierre.

Or le baron et la baronne
Réussirent à faire déserter
L’horrible faune polissonne
Qui de la tour dut s’écarter.

Elle fut cernée d’un jardin
Où l’ail planté en abondance
Éloigna les buveurs sanguins
Leurs goules et leur descendance.

La marquise aimant la cuisine
Faisait aussi des escargots
De l’aïoli et des terrines
Où l’ail avait le dernier mot.

La tour enfin vit s’en aller
Ses nocturnes hématophages
Ils n’eurent plus qu’à détaler.
Laissant cercueils et bagages.

Le lieu devenant acceptable
Sa valeur grimpa aussitôt
Et pour un prix fort confortable
On le revendit illico.

Le doux baron et sa baronne
Partirent vers la côte d’azur
Le tortil vaut une couronne
Quand l’argent devient démesure.

Mais hélas les escargots
Pris en trop grandes quantités
Affectèrent leurs deux jabots
D’hépatiques calamités.

Une cure étant nécessaire
Ils allèrent au pays d’Armor
L’air y était plus salutaire
Et le poisson bon pour le corps.

Leur penchant refaisant surface
Pêchant des moules de bouchot
Ils eurent la détestable audace
De les faire au beurre d’escargot.

Et partant en cure à Vichy
Pour soigner une stéatose
Ils consignèrent par écrit
De l’ail la grande apothéose.

Mais les vampires désertant
Une France gastronomique
Ne firent plus couler le sang
Qu’en leur logis transylvanique.

La vente de la vieille tour
Enrichit tant leur descendance
Qu’elle paresse de nos jours
Entre Vichy et la Provence.

Et sur le blason de famille
Avec l’escargot on a peint
De l’ail, un hanap où pétille
De l’eau de Vichy Célestin.








 
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Je suis
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#2
Aïe ! Aïe ! Ail ! Et vent pire !


La baronne de Bellemiche
Au tournoi de la saint Glinglin
D’un seigneur aussitôt s’entiche
Car il était beau et câlin.

Il pourfend vite ses rivaux
Et lui dit soyez mon épouse
Profitons des temps estivaux
Et aimons-nous sur la pelouse.

Ayant pécule limité
Ils logèrent en la vieille tour
Voisine de la gratuité
Mais abritant un vieux vautour.

Il y avait aussi des caves
Où selon de vieilles rumeurs
Ne descendaient plus que les braves
Ou parfois quelques embaumeurs.

Des sépulcres d’un autre temps
Sinistres cela va sans dire
Abritaient, dès soleil levant,
Un certain nombre de vampires

Là de nocturnes sarabandes
Et d’hémorragiques repas
Animaient les sinistres bandes
Des descendants de Dracula.

La valeur de la tour bien sur
Fréquentée de sombre manière
Ne valait même pas les murs
Nul n’investit en cette pierre.

Or le baron et la baronne
Réussirent à faire déserter
L’horrible faune polissonne
Qui de la tour dut s’écarter.

Elle fut cernée d’un jardin
Où l’ail planté en abondance
Éloigna les buveurs sanguins
Leurs goules et leur descendance.

La marquise aimant la cuisine
Faisait aussi des escargots
De l’aïoli et des terrines
Où l’ail avait le dernier mot.

La tour enfin vit s’en aller
Ses nocturnes hématophages
Ils n’eurent plus qu’à détaler.
Laissant cercueils et bagages.

Le lieu devenant acceptable
Sa valeur grimpa aussitôt
Et pour un prix fort confortable
On le revendit illico.

Le doux baron et sa baronne
Partirent vers la côte d’azur
Le tortil vaut une couronne
Quand l’argent devient démesure.

Mais hélas les escargots
Pris en trop grandes quantités
Affectèrent leurs deux jabots
D’hépatiques calamités.

Une cure étant nécessaire
Ils allèrent au pays d’Armor
L’air y était plus salutaire
Et le poisson bon pour le corps.

Leur penchant refaisant surface
Pêchant des moules de bouchot
Ils eurent la détestable audace
De les faire au beurre d’escargot.

Et partant en cure à Vichy
Pour soigner une stéatose
Ils consignèrent par écrit
De l’ail la grande apothéose.

Mais les vampires désertant
Une France gastronomique
Ne firent plus couler le sang
Qu’en leur logis transylvanique.

La vente de la vieille tour
Enrichit tant leur descendance
Qu’elle paresse de nos jours
Entre Vichy et la Provence.

Et sur le blason de famille
Avec l’escargot on a peint
De l’ail, un hanap où pétille
De l’eau de Vichy Célestin.








Je connaissais aimons nous sous l'évier
Mais pas sur la pelouse. Super
Amitiés ensoleillées
Gaby
 
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