Hors ligne
Je cache dans les plis de mes ailes
le parfum des anciennes pluies
et les feux follets des soirs d'antan.
Mes yeux sont des vases de pleurs
où se perdent les mortes saisons.
Ma voix, comme un chant de rivière,
tisse un grand frisson
tout au fond de la terre,
doux, déchirant et sauvage,
aux nuits insubstantielles.
Je suis bâtie de sombre azur
et sertie d'humbles clartés.
Fille des nues des premiers âges
dans le jardin du monde
qui se recueille
avec sa grâce enclose,
avant le grand sommeil.
J' abrite tous mes rêves
sous la courbure des hémisphères
où le soleil voyage encore
jusqu'à la cendre des heures.
le parfum des anciennes pluies
et les feux follets des soirs d'antan.
Mes yeux sont des vases de pleurs
où se perdent les mortes saisons.
Ma voix, comme un chant de rivière,
tisse un grand frisson
tout au fond de la terre,
doux, déchirant et sauvage,
aux nuits insubstantielles.
Je suis bâtie de sombre azur
et sertie d'humbles clartés.
Fille des nues des premiers âges
dans le jardin du monde
qui se recueille
avec sa grâce enclose,
avant le grand sommeil.
J' abrite tous mes rêves
sous la courbure des hémisphères
où le soleil voyage encore
jusqu'à la cendre des heures.