Hors ligne
De glycine et d’amour
Accrochées aux arceaux de la treille maitresse
Au grès de l’air d’Avril les grappes se dandinent.
Dans la glycine en fleur avec délicatesse
Dansent les filles d’or, va, vont et s’agglutinent
Pour enfin butiner tout au fond des calices
Recueillant un trésor, un mets du plus grand choix.
Sous le soleil gourmand offrant sans artifices
Leur butin alléchant qui le laisse sans voix.
L’abeille charpentière au costume d’ébène
S’aventure gloutonne et vient se rassasier
De nectar et s’enivre en rêvant d’être reine
S’allant compter fleurette aux rameaux d’olivier.
Un papillon discret lui, n’a point fait escale,
Observant ça et là revenant plusieurs fois
Ne trouvant à son gout et quelque peu banale
Cette concentration il s’en alla pantois.
Découpée dans le ciel d’azur poudré de rose
La glycine m’étreint d’effluves très sucrés
Je ferme un peu les yeux, c’est à peine si j’ose
Recevoir ces baisers car Dieu les dit sacrés.
Margénye
Avril 2014.