Hors ligne
Mon cœur comme un jardin
Que la liane encombre
Y dorment quelques fleurs
Dans un temple en décombres
Tous les spasmes de vivre
y sont déshabillés
c’est un berceau chahuté
de fêlures profondes
mais j’y cultive
aussi
des rêves de soleil
et de ciel ébloui
après tant de saccages
Je suis femme de silence
poings serrés de prières
toute embrassée d’histoires
d’amour extraordinaires
dans ce grand livre intime
j’écris de sang de miel
chagrins inconsolables
et désirs miroitants
et le temps d’un sein nu
sous la chemise douce
des mots plus insoumis
s’invitent
comme une trêve
pour que rougeoie encore
la cendre coutumière