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Si, sur ma vie j’écris des notes de musique
C’est que mon cœur est gai, dès le lever du jour
Jusqu’au soir où s’étend le voile bleu unique
Clamant le doux cortège au rythme d’un tambour.
Quand j’ai l’âme chagrine avec les yeux fontaine
Et qu’il court sur ma peau des frissons insolents
Apportez-moi la chance, offrez-moi dont l’aubaine
D’apaiser par vos mots mes maux si violents.
Oui j’ai un graffiti à la forme de plume
Gravé là sur la peau douce de mon poignet !
C’est pour me souvenir si un matin la brume
Envahie ma mémoire, que j’aimais le sonnet.
Et, quand je m’en irai, rejoindre les étoiles
Écrivez donc pour moi sur l’écorce d’un pin,
Si gît une âme en paix endormie dans un voile
Ne la dérangez pas dans son humble lopin.
C’est son havre de paix, il est son doux refuge
Pour vivre l’autre vie, ne veux rien de plus beau,
Et laisse aux héritiers ceux qui ne sont pas juge
L’empreinte d’une vie qu’accompagne un flambeau.
Margénye Mai 2020
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