- Inscrit
- 2 Novembre 2019
- Messages
- 8
- J'aime
- 29
- Points
- 63
- Je suis
- Un homme
Hors ligne
C’est une flaque claire où chante une voix d’ange,
Douce comme les nuits. Un ivrogne barbu
Se penche, l’œil hagard : il contemple sa fange
Une dernière fois avant que tout soit bu.
Un reflet peut noyer, même en eau peu profonde.
Il connaît la chanson mieux que n’importe qui,
Arpenteur repenti des hauts cercles du monde :
À nul homme jamais, jamais rien n’est acquis.
Les limbes d’un miroir sont un vrai champ de mines,
Le vin tache sa barbe et ronge ses rétines :
Lui, lui ? Mais quand, comment ? Il ne sait plus son nom.
Quelle importance, au fond ? La voix se fait plus forte.
Des abysses du temps, il sent qu’elle l’emporte,
Avec ses souvenirs et son vain horizon.
Douce comme les nuits. Un ivrogne barbu
Se penche, l’œil hagard : il contemple sa fange
Une dernière fois avant que tout soit bu.
Un reflet peut noyer, même en eau peu profonde.
Il connaît la chanson mieux que n’importe qui,
Arpenteur repenti des hauts cercles du monde :
À nul homme jamais, jamais rien n’est acquis.
Les limbes d’un miroir sont un vrai champ de mines,
Le vin tache sa barbe et ronge ses rétines :
Lui, lui ? Mais quand, comment ? Il ne sait plus son nom.
Quelle importance, au fond ? La voix se fait plus forte.
Des abysses du temps, il sent qu’elle l’emporte,
Avec ses souvenirs et son vain horizon.