Hors ligne
Je me retrouve pure et vive
dans ton écrin encorbeillée
tes lits de fougères parfumées
et tes fanfares d'oiseaux siffleurs
qui pirouettent en haut des cimes
Je marche au milieu des secrets
et la lumière tinte dans les branches
Les bruits qui courent loin dans la ville
sont fatigués jusqu'à se taire tout à fait
La paix me revient en chemin
et je respire tous tes mystères
sous la voûte des nefs feuillues
L'armée paisible des grands arbres
dans le soir naissant tendre et beau
me garde des choses terribles
Ton étreinte m'a tant manqué
tes mille verdeurs à outrance
à me griser si bien le coeur
et me laver de l'argile amère
qui me tenait figée
Ici la muse m'accompagne
dans le joli balancement
des rameaux que le vent câline
pour m'envoler enfin très loin
des trop féroces batailles