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Poème Hymne du printanier germinal

Theysgeur-S

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5 Juillet 2020
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Criquebeuf-sur-Seine
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#1
Les abeilles buissonnières s'accouplent ou butinent
Les oiseaux chantent, piailles, ou font des nids
Les fleurs bourgeonnent ou ouvrent leurs pétales
Partout Printemps et Amour chantent et rient
Et moi je reste seul à contempler leurs hymnes
Où leurs chants me viennent comme un râle.

Partout s'installent Vénus et son aveugle fils Eros
Epargnant ma chambre, ma demeure
Partout n'est qu'Amour, sauf dans mon simple coeur
Où mon sang ne fait qu'un et unique tour,
Face aux passades de passage des magnifiques Aggelos.

Les fleurs découvrent leur âme
Et déclarent leur flamme
Aux splendides papillons
Messagers de Cupidon
Par un bal taciturne
A travers les Champs diurnes.

Les rivières d'eaux exquises charment les rives
Où se contemplent les tourtereaux et autres animaux
Et m'entraînent tout droit vers la dérive
O, puissantes et délicieuses eaux!
Elles épousent les formes de leur tendre lit
Doré par l'Astre au char et charme d'or et d'autres pierreries.

Durant toute la journée c'est ainsi
Suivant le chemin circulaire
Du disque solaire
Qui s'accompagne conjugalement d'ombres célestes
Se dorant par les rayons
Du dieu Phoebus-Apollon
Jusqu'avant la nuit.

Mais avant cela, il couche ses derniers rayons
Sur les faces des collines et la cime des arbres
Apaise le chant des oiseaux, et des grillons
Calme le coulis de l'eau devenant de marbre.

La Nuit couronnée d'étoiles arrive alors
Plus sombre que le Soleil et son char
Qui dans la grotte de Thétys, dans l'Océan, dort,
Toujours à la même heure du soir.
C'est au tour des cawa-sorix, araignées,
Et autres animaux et insectes des ténèbres,
De sortir du monde silencieux et ombré
Aussi fétides que les baies d'un hièble.

Les souris lisses épousent les parois des grottes et plafonds
Les teignes souris se marient à la gueule des chouettes affamées
Les arachnides tissent des toiles
A partir des filaments d'étoiles,
Pour épouser à ses pinces musclées
Des égarés ténébreux papillons.

Seules spectatrices de ce spectacle horrifiant
Le croissant lunaire de Diane l'Amazonienne
Et ses consoeurs: les autres astres de Dame Nuit;
Elles épousent le voile noire de Celle-ci
Tels de véritables diamants
Et autres pierres, qu'à mes yeux viennent.

La lumière céleste et lunaire de la pâle et belle Diane
Vient se fondre dans le courant des eaux mortes
Et se marier avec les pierres polis des abymes.
Et soudain l'onde se ranime
Et d'un grand fracas réveille les Mânes
Comme un immense cliquetis d'une colossale cohorte.

Tout cela en attendant le lendemain
Et du Soleil, les premiers rayons,
Qui chassent alors le monde des Enfers
Chassent la divine chasseresse au visage éteint,
Déversant dans son passage des larmes d'affliction
Que Phoebus évapore ou qu'absorbe Gaia: la Terre.

Puis les chants printaniers reprennent dès l'aube
Dernières traces de la déesse lunatique que dérobent
Les rayons lumineux et dorés du bel Apollon.
Telle est la perpétualité du Printemps
Déméter heureuse de retrouver son enfant:
Proserpine, le fait savoir à toute la face du monde
Fait pleuvoir une pluie d'éblouissants rayons,
Et fait chanter la nature et toutes les pures ondes.
 
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