Poème La bonne éducation

La bonne éducation
Nous demande pardon
Si je cogne dans un mur
Je le dis par nature
Pour être mieux écouter
Prononce s’il te plait
Lorsque tu gratifies
Alors je dis merci
Si des bêtises je fais
Je serais désolé
Quand tu passes me voir
Je t’offrirais à boire
Et quand tu vas partir
Tu auras un sourire

Si tu m’invites un soir
Que je n’ai pas d’argent
Je cueillerais des poires
Des fleurs de printemps
Je te laisse parler
Tu veux être écouter
Et je saurais t’entendre
Je n’ai rien à t’apprendre
Si tu médis sur gens
Je te laisserais faire
Mon silence d’enfant
Sera ton ministère

Tu me donnes ta parole
Et tu ne la tiens pas
Il y a une raison
Je ne pensais qu’à moi
On ne juge personne
Qui suis-je pour oser
Prendre la place de l’homme
Un saint! L’être sacré!

Je refuserais parfois
De venir avec toi
Ne jamais bousculer
L’art de la rareté
Je n’aurais pas pour toi
De regard insisté
Car leurs de leurs trois états
Séduire, dominer, alerter
Peuvent au fond te troubler

Enfin,
Je t’épargnerais mes souffrances
On ne partage que le beau
Le bon et puis la chance
Voilà pour moi ce qu’est
Peut-être une bonne éducation
Au moins elle me permet
D’avancer à tâtons

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