Hors ligne
La dame aux sacs
Elle portait des sacs et jouait à la dame
Chaussée de vieux talons, coiffée d’un grand chapeau.
Elle se racontait une histoire ou un drame
Ou bien faisait la cour au joueur de pipeau.
À l’aise dans son monde où dansaient ses poupées
Elle inventait aussi, un mari, des enfants,
Une jolie cabane aux fenêtres dorées
Où ils vivraient heureux jusqu’à la fin des temps.
Cette enfant sans savoir déjà était poète,
Enfouissant dans son sac son secret le plus fou,
Ne voulant plus jamais sous son toit la tempête
Mais des bras maternels en collier à son cou.
Elle rêvait aussi souvent mélancolique,
Que son papa serait un grand Dieu éternel ;
Son désir s’achevait et prit fin la musique
Qu’elle jouait parfois pour l’amour paternel,
Sur son piano de bois où manquaient quelques notes
Mais le père ébloui ne voyait que ses doigts,
Parcourant le clavier et ses jolies menottes
S’arrêtaient brusquement pour un gâté parfois.
Son beau rêve a pris fin à son adolescence,
Fermant à double tour son sac à souvenirs ;
Et ce n’est qu’aujourd’hui, longtemps après l’absence
Qu’elle ose quelquefois vous offrir ses plaisirs…
Un peu de poésie !
Chaussée de vieux talons, coiffée d’un grand chapeau.
Elle se racontait une histoire ou un drame
Ou bien faisait la cour au joueur de pipeau.
À l’aise dans son monde où dansaient ses poupées
Elle inventait aussi, un mari, des enfants,
Une jolie cabane aux fenêtres dorées
Où ils vivraient heureux jusqu’à la fin des temps.
Cette enfant sans savoir déjà était poète,
Enfouissant dans son sac son secret le plus fou,
Ne voulant plus jamais sous son toit la tempête
Mais des bras maternels en collier à son cou.
Elle rêvait aussi souvent mélancolique,
Que son papa serait un grand Dieu éternel ;
Son désir s’achevait et prit fin la musique
Qu’elle jouait parfois pour l’amour paternel,
Sur son piano de bois où manquaient quelques notes
Mais le père ébloui ne voyait que ses doigts,
Parcourant le clavier et ses jolies menottes
S’arrêtaient brusquement pour un gâté parfois.
Son beau rêve a pris fin à son adolescence,
Fermant à double tour son sac à souvenirs ;
Et ce n’est qu’aujourd’hui, longtemps après l’absence
Qu’elle ose quelquefois vous offrir ses plaisirs…
Un peu de poésie !
« À ma sœur, qui avec un seul mot a réveillé tant de souvenirs. »
Margénye juillet 2013.