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La petite fille avec son cartable grimpe dans le bus
s'assois à côté de moi
le bus démarre.
Elle se tourne vers moi
regarde mon visage avec ses yeux de gamine
c'est comme des crayons de couleurs qui me dessine comme elle veut que je sois
ou bien je délire encore
comme avec les rats dans le radiateur
elle dit
"Ou irais tu si tu étais dans une machine à remonter le temps"
-chez moi.
-J'ai pas dit où, j'ai dis où dans le temps.
-Ah
-Alors ?
-J'irais au même âge que toi.
-Mais alors je serais pas né, donc je serais pas là !
-ah...ben, oui, c'est vrai.
-C'est méchant !
-Non. Mais je peux y aller avec toi.
-Oui, ça c'est gentil.
-et toi ?
-moi, j'aimerais aller au même âge que toi. Etre une grande fille.
-Mais tu y es déjà puisque je suis là et toi aussi.
-Ah.
-Alors ça sert à rien les machines à remonter le temps.
-Non, les bus, c'est mieux.
-T'es gentille. Je dois descendre, je suis arrivé.
-Tu vas où ?
-Comme toi quand t'auras mon âge. Mais prend ton temps.
-Au revoir, monsieur. A demain
-Salut, gamine, a demain.
Ensuite je marche jusqu'à chez moi, dans une machine à remonter chez moi. Et celle là non plus ne sert à rien.
Je me couche sur le canapé car le lit est hors sujet, si l'on n'oublie pas qu'il est fait pour deux.
Je dors vite et bien.
Mon rêve ne veut rien dire. Et il ne dit rien.
s'assois à côté de moi
le bus démarre.
Elle se tourne vers moi
regarde mon visage avec ses yeux de gamine
c'est comme des crayons de couleurs qui me dessine comme elle veut que je sois
ou bien je délire encore
comme avec les rats dans le radiateur
elle dit
"Ou irais tu si tu étais dans une machine à remonter le temps"
-chez moi.
-J'ai pas dit où, j'ai dis où dans le temps.
-Ah
-Alors ?
-J'irais au même âge que toi.
-Mais alors je serais pas né, donc je serais pas là !
-ah...ben, oui, c'est vrai.
-C'est méchant !
-Non. Mais je peux y aller avec toi.
-Oui, ça c'est gentil.
-et toi ?
-moi, j'aimerais aller au même âge que toi. Etre une grande fille.
-Mais tu y es déjà puisque je suis là et toi aussi.
-Ah.
-Alors ça sert à rien les machines à remonter le temps.
-Non, les bus, c'est mieux.
-T'es gentille. Je dois descendre, je suis arrivé.
-Tu vas où ?
-Comme toi quand t'auras mon âge. Mais prend ton temps.
-Au revoir, monsieur. A demain
-Salut, gamine, a demain.
Ensuite je marche jusqu'à chez moi, dans une machine à remonter chez moi. Et celle là non plus ne sert à rien.
Je me couche sur le canapé car le lit est hors sujet, si l'on n'oublie pas qu'il est fait pour deux.
Je dors vite et bien.
Mon rêve ne veut rien dire. Et il ne dit rien.