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La promenade de Mélité
La Lune éphémère dans son aube argentée
Se retirait du ciel au dos des monts en neiges,
Les étoiles brillant en un muet cortège
Bleuissaient le calme des forêts enchantées.
De la pointe du pied Mélité foulait l’eau
Et ses pas silencieux s’enfuyaient en anneaux,
Les reflets d’étoiles s’agitaient en fanaux
Et sa course perlait la brillance des flots.
Le vent soufflait au lac la senteur des mélèzes
Qui ployaient leurs cimes et agitaient leurs ombres
Sur un homme endormi dans le creux des pénombres
Où encore brillaient des branchages en braise.
Agenouillée auprès du jeune homme en cavale,
Le regard intrigué, ses cheveux le frôlant,
L’effleurement des doigts, discrets et insolents,
Faisait frémir sa peau comme un vent estival.
« L’amour que tu pleures a fait de toi un homme.
Ici ton cœur se tait, il fuit parmi les arbres
Et tes pleurs soupirent qu’il devienne de marbre.
Épuisé de chagrin ma nuit berce ton somme.
Le nectar que ton cœur a bu jusqu’à l’ivresse
Se verse sur tes joues tel le pétale en pluie
Et sur toi la Lune qui encore reluit
T’accable d’un répit embrumé de promesses.
Vain et frêle mortel, l’amour t’élève aux cieux.
Heureuse celle qui ce soir remplit tes larmes,
Le temps qui galope n’emportera son charme,
Sa main tel un soleil pour ton cœur pluvieux.
Va, tu t’éveilleras dans la brume argentée,
Dans les ocres pastels d’une aube bienveillante
Et dans l’eau de mes pas l’aurore scintillante
Éclipsera la peur de ta nuit tourmentée. »
La Lune éphémère dans son aube argentée
Se retirait du ciel au dos des monts en neiges,
Les étoiles brillant en un muet cortège
Bleuissaient le calme des forêts enchantées.
De la pointe du pied Mélité foulait l’eau
Et ses pas silencieux s’enfuyaient en anneaux,
Les reflets d’étoiles s’agitaient en fanaux
Et sa course perlait la brillance des flots.
Le vent soufflait au lac la senteur des mélèzes
Qui ployaient leurs cimes et agitaient leurs ombres
Sur un homme endormi dans le creux des pénombres
Où encore brillaient des branchages en braise.
Agenouillée auprès du jeune homme en cavale,
Le regard intrigué, ses cheveux le frôlant,
L’effleurement des doigts, discrets et insolents,
Faisait frémir sa peau comme un vent estival.
« L’amour que tu pleures a fait de toi un homme.
Ici ton cœur se tait, il fuit parmi les arbres
Et tes pleurs soupirent qu’il devienne de marbre.
Épuisé de chagrin ma nuit berce ton somme.
Le nectar que ton cœur a bu jusqu’à l’ivresse
Se verse sur tes joues tel le pétale en pluie
Et sur toi la Lune qui encore reluit
T’accable d’un répit embrumé de promesses.
Vain et frêle mortel, l’amour t’élève aux cieux.
Heureuse celle qui ce soir remplit tes larmes,
Le temps qui galope n’emportera son charme,
Sa main tel un soleil pour ton cœur pluvieux.
Va, tu t’éveilleras dans la brume argentée,
Dans les ocres pastels d’une aube bienveillante
Et dans l’eau de mes pas l’aurore scintillante
Éclipsera la peur de ta nuit tourmentée. »