Poème La p'tite marionnette en fil de fer barbelé.

Quand j'ai eu fini ma marionnette en fil de fer barbelé
J'avais les mains en sang
et elle s'est mise à pleurer
des larmes toutes rouillées,
J'ai ensuite dormi un moment
mon front de pierre trempé de rosée
le tailleur de lune et sa serpe de brume
au dessus de mes murs de chair,
Ensuite j'ai fabriqué un petit pantin avec des bulles de savons
et je les ai installé sur le rebord de la fenêtre
et quand le pantin et la marionnette ont voulu s'embrasser
le pantin a explosé,
Alors la marionnette en fil de fer barbelé s'est remise à pleurer
des larmes de lavande et d'acier
et j'ai fermé la fenêtre
sur la ville aux épouvantails
et ses champs de blés électriques
Quand la nuit est tombée
J'ai fait danser la marionnette en fil de fer barbelé
avec mes mains aux doigts bandés
et sur le mur
nos ombres tournaient
riaient
chantaient
chaviraient
et retrouvaient sur ton corps
le reste de la nuit.

superbe !
à la fin, tu as su voir que la marionnette avait perdu son barbelé pour délivrer ses charmes !
c'est comme les cactus, moi, je les aime, ils sont variés dans leurs diversités et ont leurs charmes ! on peut voir sur ton avatar que tu habites une région où il doit surement en avoir pas mal !
bel écrit, tu as une imagination débordante !
amitiés
@CARLAME

c'est le bal des ombres, magnifiques

Bonjour, en fait cette photo a été prise en Sardaigne lors de vacance printanière. J'habite en Savoie ou les seuls Cactus sont des voitures !!!

Merci, je tente de varier un peu mes élucubrations, garder le fluide instinctif.

ça m'a fait penser à un film de Tim Burton

Normal, Tim Burton fait des films pour qu'on pense à eux !

Vous avez le talent de narrer tout en poésie. J'apprécie comme à chaque fois l'enchainement des situations et des scènes qui font que l'on est tenu en haleine jusqu'au bout. Les mots sont beaux