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J’avais dans mon grenier, une fourche forgée,
Qui datait d’une époque, où la terre retournée
A la main paysanne, répétant le même geste,
Avait usé les dents, lentement de travers.
L’usure des outils identifiait l’effort,
Inlassable, répété, de ce beau corps à corps,
Entre travail et homme, prolongation de main,
Le métal et la chair, avaient pour dieu Vulcain.
Le marteau sur l’enclume sonnait comme un clocher,
Une musique laborieuse, sans aucun parolier,
La souffrance à la tâche agissaient de concert,
Ouvriers et outils, des musiciens de fer.
Femmes et hommes étaient fiers, d’un travail accompli,
Il n’y avait pas place à la plainte, au conflit,
Entre le contremaître et ses quelques tacherons,
La paie se méritait à la sueur du front.
Le travail physique, n’est plus considéré
On nous dit qu’il n’est plus, par les hommes tolérés.
On a promu le sport, intensif s’il le faut,
Pour que l’on se fatigue en sortie de bureau.
S’il est vrai que la vie aujourd’hui, semble moins dure
La retraite est vécue souvent comme sinécure.
A quoi cela sert- il de ménager les corps,
S’ils restent inoccupés assis sur un trésor.
Ma fourche aux dents usées, sera pièce de musée,
En vitrine restera comme une antiquité.
La race des ouvriers, est aujourd’hui éteinte,
Discrètement effacée, et sans la moindre plainte.
Qui datait d’une époque, où la terre retournée
A la main paysanne, répétant le même geste,
Avait usé les dents, lentement de travers.
L’usure des outils identifiait l’effort,
Inlassable, répété, de ce beau corps à corps,
Entre travail et homme, prolongation de main,
Le métal et la chair, avaient pour dieu Vulcain.
Le marteau sur l’enclume sonnait comme un clocher,
Une musique laborieuse, sans aucun parolier,
La souffrance à la tâche agissaient de concert,
Ouvriers et outils, des musiciens de fer.
Femmes et hommes étaient fiers, d’un travail accompli,
Il n’y avait pas place à la plainte, au conflit,
Entre le contremaître et ses quelques tacherons,
La paie se méritait à la sueur du front.
Le travail physique, n’est plus considéré
On nous dit qu’il n’est plus, par les hommes tolérés.
On a promu le sport, intensif s’il le faut,
Pour que l’on se fatigue en sortie de bureau.
S’il est vrai que la vie aujourd’hui, semble moins dure
La retraite est vécue souvent comme sinécure.
A quoi cela sert- il de ménager les corps,
S’ils restent inoccupés assis sur un trésor.
Ma fourche aux dents usées, sera pièce de musée,
En vitrine restera comme une antiquité.
La race des ouvriers, est aujourd’hui éteinte,
Discrètement effacée, et sans la moindre plainte.