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Poème L’apothéose d’un monde nouveau.

Ravel

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#1


L’apothéose d’un monde nouveau.


Aubagne un beau matin se réveilla surprise et vit là à ses pieds tout un monde nouveau. Un monde de silence, d’argile et de couleurs.​

Un homme anéanti les mains sur son visage pleurait tout doucement devant son champ stérile. Une malédiction pesait sur son lopin rougeâtre ; il ne récoltait rien sur cette glaise infâme, pas même une herbe folle ou un vieux pissenlit.​

Il la prit dans ses mains la suppliant peut-être, qu’elle lui donne un bien, un petit quelque chose ; l’homme a serré si fort la matière visqueuse, qu’entre ses doigts crispés jaillit un ruban brun, le malaxa surpris, là au creux de sa main, en un heureux hasard la matière prit forme.​

Il vit, ses grands yeux ébahis, naitre une figurine. Façonna un visage, une courbe, un sourire, l’habilla de coton de dentelles et de paille.​

Les jours suivants il en renouvela mille fois l’expérience, avec plus d’attention, d’amour et de finesse. La terre enfin aux centuples lui rendit la sueur de son front et ses larmes amères.​

Un nouveau monde vit le jour. Laissez-moi donc vous présenter, au cœur de la Provence à l’abri du mistral, au pays de Pagnol​

« Le premier santonnier. »​

Moi qui suis son amie sa fidèle compagne, moi qui l’ai soutenu tout au long de sa vie, calmant ses inquiétudes et le portant aux nues, j’écoute au silence du soir « ce doux frémissement que partageaient nos âmes » et nous habite encor’ malgré le temps qui passe.​

Les années lentement du temps nous fait escorte et la main dans la main nous vieillissons sereins. Les yeux figés vers l’horizon en ce soir de Noël, une à une s’éclairent les âmes des défunts. Là bas dans le vallon les bergers se réveillent, les cloches carillonnent et l’ange nous annonce… la naissance d’un roi.​

Et voilà chers amis, la venue de ce monde là aux pieds d’un pays de mistral et cigales, de fifres et tambourins dansant la farandole où j’entends chaque soir la prière d’un homme, remerciant le ciel pour son grand champ stérile, qui malgré sa froideur donna vie à de nombreuses figurines appelées sans façon​

« Les santons de Provence » que nous glorifions au Décembre venu.​

Margénye Février 2013.


(Exercice pour l’atelier d’écriture).​


Phrase a placer dans le texte…​



« Ce doux frémissement que partageaient nos âmes »​
 

EricB

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#2


L’apothéose d’un monde nouveau.


Aubagne un beau matin se réveilla surprise et vit là à ses pieds tout un monde nouveau. Un monde de silence, d’argile et de couleurs.​

Un homme anéanti les mains sur son visage pleurait tout doucement devant son champ stérile. Une malédiction pesait sur son lopin rougeâtre ; il ne récoltait rien sur cette glaise infâme, pas même une herbe folle ou un vieux pissenlit.​

Il la prit dans ses mains la suppliant peut-être, qu’elle lui donne un bien, un petit quelque chose ; l’homme a serré si fort la matière visqueuse, qu’entre ses doigts crispés jaillit un ruban brun, le malaxa surpris, là au creux de sa main, en un heureux hasard la matière prit forme.​

Il vit, ses grands yeux ébahis, naitre une figurine. Façonna un visage, une courbe, un sourire, l’habilla de coton de dentelles et de paille.​

Les jours suivants il en renouvela mille fois l’expérience, avec plus d’attention, d’amour et de finesse. La terre enfin aux centuples lui rendit la sueur de son front et ses larmes amères.​

Un nouveau monde vit le jour. Laissez-moi donc vous présenter, au cœur de la Provence à l’abri du mistral, au pays de Pagnol​

« Le premier santonnier. »​

Moi qui suis son amie sa fidèle compagne, moi qui l’ai soutenu tout au long de sa vie, calmant ses inquiétudes et le portant aux nues, j’écoute au silence du soir « ce doux frémissement que partageaient nos âmes » et nous habite encor’ malgré le temps qui passe.​

Les années lentement du temps nous fait escorte et la main dans la main nous vieillissons sereins. Les yeux figés vers l’horizon en ce soir de Noël, une à une s’éclairent les âmes des défunts. Là bas dans le vallon les bergers se réveillent, les cloches carillonnent et l’ange nous annonce… la naissance d’un roi.​

Et voilà chers amis, la venue de ce monde là aux pieds d’un pays de mistral et cigales, de fifres et tambourins dansant la farandole où j’entends chaque soir la prière d’un homme, remerciant le ciel pour son grand champ stérile, qui malgré sa froideur donna vie à de nombreuses figurines appelées sans façon​

« Les santons de Provence » que nous glorifions au Décembre venu.​

Margénye Février 2013.


(Exercice pour l’atelier d’écriture).​


Phrase a placer dans le texte…​



« Ce doux frémissement que partageaient nos âmes »​
Maaaaagnifique !!!😀👍👍👍
 

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