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Poème L'Araignée (version non censurée)

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#1
Il y a cette absence au monde sans cesse,
où l’errance tisserande de mon ressenti
est une issue de ce peuple intérieur,
fantôme des gestes qui ne surviennent plus.

Il y a cette même absence dans la danse des poussières,
ce même manque volatilisant en lumière
Ces hasards de mouvements
qui dans la brume voluptent, et projettent
des interstices d’or.
Ce qu’il me reste d’envies et d’imaginations en échange de vies à insuffler
dans cette dimension de moi
Entourée de Murailles
Où ne s’infiltre plus
Que le Soleil minimal de ma survie.

Sanctuaire de me souvenir,
Havre-Rituels des fumées,
Volontaires Opiums de toi,
Et de ton corps évaporé.

Matin solaire des brumes inspirées,
Et des contrastes en suspend vacillant sur les parois de mes emblèmes.
Le jour est Nuit, Belle bohème de ce qui brûle,
L’Encens tissé d’Or des éclats qu’offrent mes prisons,
Et ces voyages vers ce que tu prétends ne plus m’exister
Subliment encore l’intérêt du Réel.

Alchimie de traverse, Flacons des songes,
Promesses de Cendres dans un écrin,
Des sérails ardent incrustant dans des déserts noirs
ces étoiles assiégées comme mes langueurs enfuites ;
ces vertiges qui me décalent de mes désirs
et m’emmène Là où brûlent en nerveuses transhumances
Ces derniers tremblements pour toi,
Et les dissipent en nourritures irréelles
Que peut assimiler mon rêve tardif.

Orient de mes autres trajectoires, l’opulence dans le Rien
Mon Œuvre appliquée à manipuler dans les airs
ces arabesques que dessinent l’encens,
Ces toiles qui s’anéantissent, d’elles-mêmes épileptiques,
En des tableaux de feux noirs sur feux blancs,
En des liens d’autres doux tourments,
Où te concevoir impérissable mon Amour.
…ces dentelles éphémères qui appuient pour moi les formes de ton apparition…
…ce fil de fantasmes qui ondule autour de ce vide dont je voudrais te faire un corps…
…la soie dont je te couvre pour habiller d’autres manques ton absence…
…cette toile d’illusions que je tisse pour te captiver en suspend
et à ton éternité renouvelée, t’envelopper et me subsister…

*

Nourritures des passions orphelines, Ether de patience,
Squelette d’une voile aux déchirures courant dans le vent.
Envoûtant de L’Onde déforme, volatilités inattendues des myriades,
Encercles de miroirs exaltants,
L’Ombre avide,
Recroquevillée au centre,
règne de Labyrinthes imbriquées qui la rendent invisible.
L’Huis-clos des Yeux dissimule, Prismes capture des errements,
La lumière des ornements, L’hypnose inaccordée d’une rivière d’étincelles,
à la frénésie méticuleuse où je m’arrime fermement,
rayons après rayons, sphères après sphères,
l’or fièvre des toiles que poursuivent mes fixations,
le complexe fil du jeu d’adaptation de mes désirs araignes.
La faim et le commencement qui sont toujours des morsures,
la majesté redoutable dont je m’affuble en monstre anonyme face à mes doutes

*

[Sais-je bien irréel ce à quoi te rêver m’entraîne ?
Livre que l’on ne peut capturer que d’une langue décousue.
Œuvre mimétiques des Chimères et du tumulte Sommeil,
Mais peut être que dans la même adoration nous nous lions à des Nuits semblables à nos Nuits…]

Cycle du monstre qui me désigne Personne
Et désigne à mes échappatoires ces malédictions sans retour,
ces sacres d’abysses et ces odysses errances
Qu’embrassent mes sens
Quand sans l’Eros la Psychée se meure,
Et qu’empêtré dans les toiles de mes Arts à me régner autrement que sur ton corps
Je t’emprisonne en statue essentielle pour te poursuivre demain,
L’Opiacé du plus tard et des autres mouvements
où te caresser silhouette intimide qui pour moi se tord,
Dans l’encens mince où tu te danses d’hypnoses, venimeuse héroïne
des renoncements où je te drape, Pans après pans.
D’Arabesques enroulements ces finesses où tu trembles, vibres, épouses les entrelacs
Que dessine sur toi l’impression des gestes que mon Obsession t’impose.
L’Orbe de ma religion sur ce rêve,
L’Or spectre dont les liens s’incurvent sur ton visage blanc,
Belle comme le jamais mourir cristallisé de tous les miroirs...

Lune, pour que je te sente trembler avec moi, Pâle du même des mondes
Et du vestige noueux qu’ellipse l’astre de mes mains autour de toi,
Te débarrasse de la tunique superflue de l’existence,
acceptant la morsure même de la soie qui t’accueille parmi moi,
et qui t’entoure océan clos où te répandre en cyclones
et des sueurs qui irisent la surface de ta peau
je tire l’élixir splendeurs des innombrables jeunesses
qu’en toi puiser et rejaillir.
Sirènes récifs saillants où attirer dans le naufrage
Le chant de tous tes temples et mes langueurs et
peut être l’essence de tes corps eux-mêmes
qui m’abolissent en Toi.
Coffret de lassitudes, absurde noblesse de la fascination,
Insensées splendeurs et d’ivresses
en moi sans cesse enclosent,
et pour toi déployées en miroitants pièges
face aux vents de ces persistances qui t’appellent à moi.
Chant des chaînes qui nous parcourent en lourds frissons,
Sifflements des vertiges qui nous enserrent,
Tintements des jouissances opprimés,
Arias éprises de gravités,
Dans le Corset cruel que fusionnent autour de toi
Les gestes noirs de ma passion
Et les sciences sorcières
Par lesquelles je t’évoque
Pour faire de ton corps un asile sans cesse renouvelé
Et de tes morts les palais passagers
Sur lesquels mon Amour règne.

*

Voiles enroulées en flot d’après les naufrages
Voiles défilées qui entravent les ciels
Lignes suspendues au geste tragique
Marionnette d’une horde d’Yeux
Promenée dans des jardins de toiles
Ballotée de tournoiements occultants,
l’extase illucide du Fantôme sur la matière,
La splendeur confondue des décors changeant,
La danse d’autant de temples de soi devenant lent Sanctuaire de pierre.

Implacable vagabonde d’entre les songes ivre-vagues,
Parcourant du bout des doigts la harpe reliée à ton corps
Chemin des voiles déchirées, et des vibrants esquifs de ton étreinte,
Ces tremblements qui Continuent à t’enserrer, ma condamnée,
A l’Auréole de cette robe que te fabrique mon Idéal…
Vois,
Apparaissant dénuement,
Le Silence sphinx d’épeire,
L’Auror-à-l’envers Suspendue à ton fil…
Vois, Le Présage acéré des branches ondulant vers le ciel
et racines des nouveaux mondes qui t’absorbent,
ravissent tes couleurs en alambics ravages de manque.
Vois, le lacère de la Chair qui te dessine
D’étoffes empruntées à ma Nuit,
Le mouvement de pénombre liquide
Qui sur ton corps ruisselle
Et couvre de dentelles tes vaines fuites
hors de mon Art à renier
tes désirs pour nourrir les miens.
Reine sans cesse nourrie d’absences sublimées,
A ma solitude même Consolatrice des venins dans lesquels tu plonges
Madone des lames chaudes de cuivre et des morsures dans les songes,
Veuve Moire des lames froides simultanées envoûtant le fil de ton trépas
D’un précipice de sens …
les instants échappés,
où me nourrir au vol de tes souvenirs
et soutenir le pillage de tes vies sans moi survolées,
L’Araignée
Fileuse des distances et des allers-retours vers l’enfer
Cendre-Femme de mes inapaisements
Et des fertilités,
Et des sillons de pleurs du renaître, et des pleurs
Que recueillent les sorts de ta propre nécromancie,
Les malédictions qui t’invoquent éternelle, et
Que je m’enseigne éblouis par tes Yeux de surimpression
Sur ma logique finale du rêve qui se consume…
Feu d’entrelacs, rivière de Froid, Blême de mon Emblème,
Et de tes empreintes aux couleurs que revêtent
Sous les arcanes de mes Mots les archanges de tes Morts.

[Feux Noirs sur Feu Blanc
Sous L’Art Régnait Paon.]

(protégé par droits d'auteur)
 
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#2
Ouais en plus j'ai changé le version longue par version non censurée, c'est racoleur comme il faut non? ;) haha, peu importe... j'ai d'autres choses à faire donc j'ai du mal à aller commenter ailleurs aussi...
Et il serait temps que je me remette à écrire aussi, ça commence à faire un peu loin...

(ps: celui ci moquette rouge au fait RP... ;) )
 

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#3
Joli soir Quentin,

Je t'ai lu attentivement sans tout comprendre mais personne n'est parfait :( !

Mais ... c'est pourtant évident : tout est dans le titre :) ! J'aurais dû y penser ;) !

Bien à toi

Rose ***
 

o

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#4
Ouais en plus j'ai changé le version longue par version non censurée, c'est racoleur comme il faut non? ;) haha, peu importe... j'ai d'autres choses à faire donc j'ai du mal à aller commenter ailleurs aussi...
Et il serait temps que je me remette à écrire aussi, ça commence à faire un peu loin...

(ps: celui ci moquette rouge au fait RP... ;) )
oui ! Racoleur comme il faut :ROFLMAO: ! ah ah ah !
 
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#5
Joli soir Quentin,

Je t'ai lu attentivement sans tout comprendre mais personne n'est parfait :( !

Mais ... c'est pourtant évident : tout est dans le titre :) ! J'aurais dû y penser ;) !

Bien à toi

Rose ***
C'est une tentative de métaphore filée à l'extrême
sur les liens tourmentés du souvenir amoureux
on sait pas trop qui est l'araignée là dedans
moi ou le souvenir obsédant?
j'ai essayé d'y mettre l'ambiguité de l'Araignée
terrifiante, manipulatrice, et pourtant si acharnée à tisser sa toile
que ça en devient beau,
et puis de toute façon la question ne se pose pas, il faut bien qu'elle se nourrisse...
rooh la la j'ai plus de cerveau...
allez juste une piste encore et je reformulerais ça mieux plus tard:
y 'a du pervers narcissique là dedans, non?
(mais attention, à la Solal! pas un vulgaire vilain... ;) )
allez à demain pour l'explication ... ;)
 
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#6
(ps: celui ci moquette rouge au fait RP... ;) )




{Feux Noirs sur Feu Blanc}



ah OK je vois!!!!!

amitiés


RP
feux noirs sur feu blanc c'est les mots sur la page blanche tout simplement (mais moins simplement c'est un truc que j'ai lu à propos de la symboliques des lettres de l'alphabet hébreu)
 

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#7
C'est une tentative de métaphore filée à l'extrême
sur les liens tourmentés du souvenir amoureux
on sait pas trop qui est l'araignée là dedans
moi ou le souvenir obsédant?
j'ai essayé d'y mettre l'ambiguité de l'Araignée
terrifiante, manipulatrice, et pourtant si acharnée à tisser sa toile
que ça en devient beau,
et puis de toute façon la question ne se pose pas, il faut bien qu'elle se nourrisse...
rooh la la j'ai plus de cerveau...
allez juste une piste encore et je reformulerais ça mieux plus tard:
y 'a du pervers narcissique là dedans, non?
(mais attention, à la Solal! pas un vulgaire vilain... ;) )
allez à demain pour l'explication ... ;)
Voui Quentin, tu m'expliqueras demain .
Mais je suis contente d'avoir suivi le fil conducteur de l'araignée - métaphore : cela, j'avais bien vu ;)

Rose qui n'a plus de cerveau non plus *** ah ah ah !
 
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#8
Salut Quentin,
Très jolie prose merveilleusement bien écrite.
Je dois t'avouer que je n'étais pas certain si c'était un rêve amoureux
ou un fantasme amoureux. J'ai du le relire deux fois très attentivement pour
y déceler comme un abandon total à l'amour, presque une dépendance...
et vers le trois quart du texte comme une retenue volontaire...qui se referme
sur ce fantasme ou ce rêve amoureux.
Très difficile à suivre mon Quentin mais très beau texte.:)
Amitié.
Impoésie
 
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#9
Bonjour Quentin, je t'ai lu hier et je suis venu te relire aujourd'hui. Ton texte demande à ce que l'on s'immerge longuement pour en ressentir la trame. Je m'y suis un peu englué hier (sourire). C'est une curieuse sensation que de se laisser aller au fil de ton écriture sans tenter d'y trouver un sens. Lentement l'on se sent comme hypnotisé et enveloppé dans un cocon de mots et d'images ... est mon imaginaire ? L'araignée des pensées était là, tapie dans l'ombre et secrétait la prison des passions ... tissait pour retenir la proie de l'éphémère ...

On va se faire une toile ?

Belle journée Quentin
Amitiés
Pierre
 
A

Aurarisotto

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#10
L'araignée d'après Freud c'est la peur de la mama
comme le loup la peur du papa

(mais Freud était un cocaïnomane névropathe et c'est une honte encore aujourd'hui d'appliquer ses théories, à mon avis)


J'ai beaucoup aimé ce texte
"Le soleil minimal de ma survie"

cette phrase aussi :
"Belle comme le jamais mourir cristallisé de tous les miroirs"

Bref, bcp de choses à dire

Très inspiré, plein d'idées, d'images
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#11
L'araignée d'après Freud c'est la peur de la mama
comme le loup la peur du papa

(mais Freud était un cocaïnomane névropathe et c'est une honte encore aujourd'hui d'appliquer ses théories, à mon avis)


J'ai beaucoup aimé ce texte
"Le soleil minimal de ma survie"

cette phrase aussi :
"Belle comme le jamais mourir cristallisé de tous les miroirs"

Bref, bcp de choses à dire

Très inspiré, plein d'idées, d'images
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Ouaip sans compter que ses patient(e)s étaient très trop similaires pour pouvoir prétendre à une explication universelle de ce genre de phénomènes, névroses de bourgeoises pour caricaturer, passées sous sa moulinette mentale personnelle de névrosé, on est d'accord... Après il pioche dans des symboliques plus ancienne, et à force d'en faire une référence ben ça peut parler à l'imaginaire collectif actuel.
Donc ouais Freud je prends éventuellement pour en faire de la poésie, certainement pas pour essayer de me comprendre... ;)
L'Araignée dans le sens de réaction à l'abandon symbolique de l'amante-maman, qui nous fait revenir à nos vices d'enfants pervers polymorphe, pour le coup ça colle...
Dans cet espèce de cauchemar plutôt que de resté empêtré dans les liens du manque, je me transforme en Araignée capable de se mouvoir sur cette toile...

Au début c'est plus large, je commence toujours un peu de la même façon, l'absence, le vide, l'ennui, cloitré dans ma piole (d'où je te remercie pour ton clip que je ne connaissais pas et qui colle très bien!),
l'esprit qui divague et qui se focalisant sur un détail va tisser inconsciemment une explication surréaliste au problème de base.
Là je vois des poussières voler dans la pièce, illuminées par les interstices de soleil entre les volets fermés, et qui forment ces espèces de volutes qui accentuent l'hypnose. La description de cette scène est déjà à l'image de l'enfermement, de la frustration source d'inspiration que je déroule souvent.
C'est vrai que ça reste encore assez hermétique mais c'est bien l'idée que si tu le nourris plus de vie extérieur, le cerveau va aller chercher ailleurs sa nourriture, dans l'hallucination, dans les connexions inconscientes. Il reste encore des phrases mantras qui sont là surtout pour me relancer dans la rythmique et l'inspiration... mais on arrive à ce retournement de la pensée qui s'exalte dans l'hallucination pour nier l'intolérable vérité "ce que tu prétends ne plus m'exister"

Petit passage sur l'encens, fumée, toiles, voile de la réalité, pour moi tout ça se connecte sans complexe, pour en arriver à cette auto-affirmation de pouvoir... la capacité de compenser l'absence dans le fantasme.
Soit, elle n'est plus là, mais je peux la recréer grâce à l'imagination...

Après on franchit un autre cap, j'assume peu à peu mon côté araignée qui était suggéré par les images, les métaphores, et en rêve je tisse une toile pour piéger un peu plus ces éléments qui la souviennent, en commençant à justifier cette horrible démarche de négation de l'Autre qui va devenir de plus en plus terrible au fil du délire...

Il y a encore quelques percées de lucidité pour expliquer le phénomène en train de se passer, mais cette irrépressible pulsion/ question de survie ....
Après c'est de l'Eros/Thanatos, ce mélange entre suggestions sexuelles du fantasme et emprise vampiriaque. C'est du viol ni plus ni moins... qui reste dans le cadre du fantasme, mais la démarche est plutot horrible aussi , il y a vraiment pillage du beau dans le souvenir ainsi ressassé...

Et pire quand on passe à la transcription dans la réalité des conséquences de ce genre de fantasme...
"ces tremblements qui Continuent à t’enserrer, ma condamnée,
A l’Auréole de cette robe que te fabrique mon Idéal… "
Perso je trouve que c'est la phrase qui résume parfaitement tout le délire
idéaliser quelqu'un c'est renier son existence propre
ça n'a rien de beau, c'est horrible...
et venant d'un poète qui a aimé idéaliser à l'extrême la personne aimée
se rendre compte de ça, c'est le déchirement de l'âme quasi ultime!

Donc malgré toute l'horreur, le sacrifice continue car il n'y a plus d'autre choix...
l'âme fatalement s'est retournée, ce qui pouvait encore sembler une ambiguité,
un jeu érotique deviens clairement une mise à mort éternelle...
L'araignée qui maintient ses victimes entre la vie et la mort
pour ne pas avoir à assumer ses contradictions
manipule, s'exalte de sa toute-puissance
pour donner sa réponse (complètement barge je l'accorde)
au paradoxe de base

okay elle n'est plus là, mais j'ai toujours tous mes fils tout autour de son destin,
elle ne m'a pas abandonné car c'est inconcevable à ma toute puissance,
je peux la tuer quand je le désire, c'est moi qui contrôle...
(même en rêve mais à ce niveau de psychose
il n'y a plus de possibilité de discerner la réalité)

Voilà par l'imagination et la toute-puissance de l'écriture comment se console une Araignée triste...

Je viens de développer ce niveau de lecture mais en le construisant j'en voyais, ressentais d'autres,
mais peu importe les interprétations tant qu'on y trouve un tableau à la cohérence propre...


(PS: je ne suis toujours pas fou (j'ai un mot du docteur! ;) )
de ma vie j'ai tiré quelques sms relous envoyés à une ex quand j'étais triste ( et saoul),
et ça me suffit à avoir ce genre de remords monstrueux...)

Voir beaucoup dans pas grand chose est l'un de mes crédos artistiques... ;)
 
A

Aurarisotto

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#12
Ouaip sans compter que ses patient(e)s étaient très trop similaires pour pouvoir prétendre à une explication universelle de ce genre de phénomènes, névroses de bourgeoises pour caricaturer, passées sous sa moulinette mentale personnelle de névrosé, on est d'accord... Après il pioche dans des symboliques plus ancienne, et à force d'en faire une référence ben ça peut parler à l'imaginaire collectif actuel.
Donc ouais Freud je prends éventuellement pour en faire de la poésie, certainement pas pour essayer de me comprendre... ;)
L'Araignée dans le sens de réaction à l'abandon symbolique de l'amante-maman, qui nous fait revenir à nos vices d'enfants pervers polymorphe, pour le coup ça colle...
Dans cet espèce de cauchemar plutôt que de resté empêtré dans les liens du manque, je me transforme en Araignée capable de se mouvoir sur cette toile...

Au début c'est plus large, je commence toujours un peu de la même façon, l'absence, le vide, l'ennui, cloitré dans ma piole (d'où je te remercie pour ton clip que je ne connaissais pas et qui colle très bien!),
l'esprit qui divague et qui se focalisant sur un détail va tisser inconsciemment une explication surréaliste au problème de base.
Là je vois des poussières voler dans la pièce, illuminées par les interstices de soleil entre les volets fermés, et qui forment ces espèces de volutes qui accentuent l'hypnose. La description de cette scène est déjà à l'image de l'enfermement, de la frustration source d'inspiration que je déroule souvent.
C'est vrai que ça reste encore assez hermétique mais c'est bien l'idée que si tu le nourris plus de vie extérieur, le cerveau va aller chercher ailleurs sa nourriture, dans l'hallucination, dans les connexions inconscientes. Il reste encore des phrases mantras qui sont là surtout pour me relancer dans la rythmique et l'inspiration... mais on arrive à ce retournement de la pensée qui s'exalte dans l'hallucination pour nier l'intolérable vérité "ce que tu prétends ne plus m'exister"

Petit passage sur l'encens, fumée, toiles, voile de la réalité, pour moi tout ça se connecte sans complexe, pour en arriver à cette auto-affirmation de pouvoir... la capacité de compenser l'absence dans le fantasme.
Soit, elle n'est plus là, mais je peux la recréer grâce à l'imagination...

Après on franchit un autre cap, j'assume peu à peu mon côté araignée qui était suggéré par les images, les métaphores, et en rêve je tisse une toile pour piéger un peu plus ces éléments qui la souviennent, en commençant à justifier cette horrible démarche de négation de l'Autre qui va devenir de plus en plus terrible au fil du délire...

Il y a encore quelques percées de lucidité pour expliquer le phénomène en train de se passer, mais cette irrépressible pulsion/ question de survie ....
Après c'est de l'Eros/Thanatos, ce mélange entre suggestions sexuelles du fantasme et emprise vampiriaque. C'est du viol ni plus ni moins... qui reste dans le cadre du fantasme, mais la démarche est plutot horrible aussi , il y a vraiment pillage du beau dans le souvenir ainsi ressassé...

Et pire quand on passe à la transcription dans la réalité des conséquences de ce genre de fantasme...
"ces tremblements qui Continuent à t’enserrer, ma condamnée,
A l’Auréole de cette robe que te fabrique mon Idéal… "
Perso je trouve que c'est la phrase qui résume parfaitement tout le délire
idéaliser quelqu'un c'est renier son existence propre
ça n'a rien de beau, c'est horrible...
et venant d'un poète qui a aimé idéaliser à l'extrême la personne aimée
se rendre compte de ça, c'est le déchirement de l'âme quasi ultime!

Donc malgré toute l'horreur, le sacrifice continue car il n'y a plus d'autre choix...
l'âme fatalement s'est retournée, ce qui pouvait encore sembler une ambiguité,
un jeu érotique deviens clairement une mise à mort éternelle...
L'araignée qui maintient ses victimes entre la vie et la mort
pour ne pas avoir à assumer ses contradictions
manipule, s'exalte de sa toute-puissance
pour donner sa réponse (complètement barge je l'accorde)
au paradoxe de base

okay elle n'est plus là, mais j'ai toujours tous mes fils tout autour de son destin,
elle ne m'a pas abandonné car c'est inconcevable à ma toute puissance,
je peux la tuer quand je le désire, c'est moi qui contrôle...
(même en rêve mais à ce niveau de psychose
il n'y a plus de possibilité de discerner la réalité)

Voilà par l'imagination et la toute-puissance de l'écriture comment se console une Araignée triste...

Je viens de développer ce niveau de lecture mais en le construisant j'en voyais, ressentais d'autres,
mais peu importe les interprétations tant qu'on y trouve un tableau à la cohérence propre...


(PS: je ne suis toujours pas fou (j'ai un mot du docteur! ;) )
de ma vie j'ai tiré quelques sms relous envoyés à une ex quand j'étais triste ( et saoul),
et ça me suffit à avoir ce genre de remords monstrueux...)

Voir beaucoup dans pas grand chose est l'un de mes crédos artistiques... ;)


J'a rien comprite

et plus haut aussi comme les autres coms
j'a pas tout comprite

alors ça sulfite
le vin sans sulfites

nom dé d'là

bizzz ;)
 
A

Aurarisotto

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#14
Sérieux??? okay, je vais arrêter d'essayer d'expliquer des trucs je crois... ;)


Bah.. que t'expliques ou que t'expliques pas
de toutes façons y'a une grande part.. qu'on ne comprendra pas you know ;)


c'est comme les araignées, ça a huit pattes
huit ou plus ?
ché pu d'un seul coup

ça dépend des araignées tu me diras

c'est comme chez les papous
chez les papous y'a des papous à poux
et des papous pas à poux

chez les papous y'a des papous papas
et des papous pas papas

mais chez les poux
y'a des poux papas et des poux pas papas

etc etc
 

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