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Poème Le marchand de silhouette et la voleuse de cœur.

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14 Juin 2019
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#1
Le marchand de silhouette
et la petite voleuse de cœur
s'embrassent devant un tas d'ossements
dont le désir est la chair.

Alentours,
le ciel griffé par les branches nues d'un arbre hurlé par ses racines
la peur oblique de la demi-lune sur les tuiles
Une fleur fanée dans une main de poussières
et le ventre blanc de l'hiver
où saigne un torrent,

Le marchand de silhouette allume un feu avec ses yeux de fou
qu'il frotte contre ses tempes,
le marchand de silhouette joue de l'accordéon avec ses doigts d'honneur
des chansons qui lui servent de balle à blanc
dans le barillet de ses tripes,

La petite voleuse de cœur
rouge à lèvre infra-rouge
cache des oiseaux morts
dans le nuage qui lui sert de corps,

La petite voleuse de cœur
n'est pas née de la dernière pluie
ses doigts poussent au travers de son ventre
des échardes électriques
suppliques du ciel
qui verse par colère
un sang brûlant et sans veine,

La solitude est moqueuse
la solitude est un nombre impair
le pluriel de personne,

La solitude joue dans un film muet
le rôle d'un grain de beauté
sur la peau d'un regret.

Mais quand
La petite voleuse me ramène mon cœur
que nos doigts nous boutonnent
en une seule et même silhouette.
la solitude s'avance au bout de l'allumette
là où les ombres cueillent l'or
pour s'assombrir encore.
 
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#2
Salut Jérome, on peut croire que t'y vas au burin, la fin est tellement tendre et remplie d'amour, sincérité, je me demande si elle n'avait pas des oiseaux morts, des blessures donc, si tu serais moins touché par elle, les cicatrices des autres font parfois briller leur pureté profonde, s'éveiller par ses effondrements, faut il être blessé pour être plus fort, etc, donc merci pour la lecture m'apportant des réflexions persos...et un grand plaisir à parcourir...par exemple un arbre hurlé par ses racines, ne sommes nous donc que notre volonté d'exister, ne serait-ce pas reptilien comme pensée, sourire...Merci pour ton génie qui à la fin fut au service de la tendresse d'aimer fortement...Bye
Oui, j'y vais au burin. Et au tire-bouchon ! En fait je crois que je dis ce que je pense, enfin, je l’écris. S'ajoute à cela des images propres à moi, mes totems, mes sorcelleries. La tendresse, j'ai pas forcément les mains pour. Reste a en parler en bien, au moins, en lui donnant un rôle.
 
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