Hors ligne
Le printemps,
temps des sources
et naissances,
engrappe les branches
de couleurs jubilantes.
Des coulées d’herbe tendre
inondent les campagnes
sous la jeune lumière
revenue des confins.
Le ciel s’anime d’auras bleues,
l’esprit y vole nu,
et le soleil fait la promesse
de levers royaux.
Quelque-chose
d’une éternelle enfance
amollit la terre,
désenlacée du givre et
la libère du sang pauvre
donné au goutte à goutte
par le trop sobre hiver.
L’air est choyé d’odeurs,
plein de fouillis d’oiseaux.
Facétieuse saison
qui me voit,
robe entrouverte
aux caresses du vent,
marchant pieds nus
sur des nids de violettes.