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Les visages du temps
Certains parlent du temps, le comparent à l’éclair,
D’autres plus généreux disent … c’est une valse !
Lente ou à mille temps le tempo est si clair
Qu’ils voudraient tournoyer jusqu’à la lune lasse.
Ce n’est qu’au petit jour, au reflet du miroir
Qu’ils percevront aux yeux une immense fatigue.
Lassitude des ans, celle qu’on ne veut voir,
Le cœur toujours vaillant vient prolonger l’intrigue.
D’autres disent encor qu’il est un prédateur,
Grignotant sans émoi les lueurs d’un visage
Qui s’éteint doucement en las évocateur
Des souvenirs heureux qui hélas n’ont plus d’âge.
Néanmoins j’aime à dire, il est seul dirigeant,
Accroché à son fil on supplie, on pardonne ;
Voilà comment le temps résout un différent,
Une peine de cœur, perte d’une personne.
« Soyons donc bon joueur, acceptons le quand il se donne » !
Margénye
Novembre 2021.