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Poème L'usine

Gonzague

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#1
L'usine

Cheminées crevant l'épaisse voûte des nuages gris
Les murs de brique ont sur la peau la couleur noire
De la misère, des mains fébriles tracent graffitis
Et slogans syndicaux, telles des voleuses chaque soir.
L'usine avale la multitude des travailleurs
Dans son ventre, le bruit des machines tonne dans la nuit
La cadence infernale sue et transpire l'odeur
Des heures de fatigue et les plaintes meurent sous la pluie.
Elle ouvre sa gueule béante au jour qui s'est levé
Evacuant son urine d'hommes sur les pavés
Ils retournent la tête basse, les épaules enfoncées
Dans leur détresse s'égaillant dans leur triste cité.


Les gueules noires

Une campagne aux mornes plaines que l'on appelle le Nord
Terrils pour cathédrales, chevalets pour beffrois
Le pays des gueules noires a l'odeur de la mort
Le peuple des ténèbres souffre de la faim et du froid.
Chaque matin, la terre avale ces malheureux
L'échine pliée, cassée par un travail de bête
Un salaire de misère pour nourrir des ventres creux
Vivre ou crever, leur vie n'a pas le goût de fête.
Des mains de forçats pour extraire l'or des enfers
Des regards hagards, du charbon pour tout horizon
Peur du grisou dans les profondeurs de la terre
Les mineurs, des hommes, les travailleurs des bas fonds.


Paysages industriels

Les forges, les hauts fourneaux, les cokeries
Les usines, les ateliers, les industries
Les machines à vapeur, les métiers à tisser
Les mines, les terrils, les chevalets
Des flammes et des fumées, des monstres d'acier
Des cheminées telles des phallus de brique
Des paysages houillers et sidérurgiques
Du matin au soir, la bête humaine pour quelques sous
Trime à en crever, crache l'or noir par ses poumons
Silicosés et tous les soirs, il rentre chez lui, soûl
A dégueuler ses tripes, pour fuir ses démons
Et la Mort est venue, lui arrachant la vie
Laissant sa veuve et ses enfants malheureux

Le Progrès a créé l'enfer sur Terre !
 
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Hors ligne
#3
L'usine

Cheminées crevant l'épaisse voûte des nuages gris
Les murs de brique ont sur la peau la couleur noire
De la misère, des mains fébriles tracent graffitis
Et slogans syndicaux, telles des voleuses chaque soir.
L'usine avale la multitude des travailleurs
Dans son ventre, le bruit des machines tonne dans la nuit
La cadence infernale sue et transpire l'odeur
Des heures de fatigue et les plaintes meurent sous la pluie.
Elle ouvre sa gueule béante au jour qui s'est levé
Evacuant son urine d'hommes sur les pavés
Ils retournent la tête basse, les épaules enfoncées
Dans leur détresse s'égaillant dans leur triste cité.


Les gueules noires

Une campagne aux mornes plaines que l'on appelle le Nord
Terrils pour cathédrales, chevalets pour beffrois
Le pays des gueules noires a l'odeur de la mort
Le peuple des ténèbres souffre de la faim et du froid.
Chaque matin, la terre avale ces malheureux
L'échine pliée, cassée par un travail de bête
Un salaire de misère pour nourrir des ventres creux
Vivre ou crever, leur vie n'a pas le goût de fête.
Des mains de forçats pour extraire l'or des enfers
Des regards hagards, du charbon pour tout horizon
Peur du grisou dans les profondeurs de la terre
Les mineurs, des hommes, les travailleurs des bas fonds.


Paysages industriels

Les forges, les hauts fourneaux, les cokeries
Les usines, les ateliers, les industries
Les machines à vapeur, les métiers à tisser
Les mines, les terrils, les chevalets
Des flammes et des fumées, des monstres d'acier
Des cheminées telles des phallus de brique
Des paysages houillers et sidérurgiques
Du matin au soir, la bête humaine pour quelques sous
Trime à en crever, crache l'or noir par ses poumons
Silicosés et tous les soirs, il rentre chez lui, soûl
A dégueuler ses tripes, pour fuir ses démons
Et la Mort est venue, lui arrachant la vie
Laissant sa veuve et ses enfants malheureux

Le Progrès a créé l'enfer sur Terre !
Belle description de ce que peuvent supporter certains pour à la foi survivre et engraisser les nantis !
Bravo!
Amitiés, Jean-Yves
 
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