• Forum de Poésie. Postez vos poèmes, vos commentaires...
    Bienvenue à tous les poètes ! Forum de poésie, où tout le monde peut poster ses poèmes, mettre son avis sur les poèmes des autres et participer aux discussions !
Image cliquable Image Cadeau Fête des Mères

Poème Mais dit-on ce que nous méditons?

Peniculo

Grand poète
Inscrit
19 Octobre 2018
Messages
2,698
J'aime
5,346
Points
173
Age
84
Localité
Orléans
Je suis
Un homme
Hors ligne
#1
Mais dit-on ce que nous méditons?

"L’univers m’embarrasse et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n’ait point d’horloger"
Disait le grand Voltaire ayant quelque croyance.
(Qui le voulut athée le fit par malveillance).

Donc le grand horloger n’ayant plus rien à faire
Chercha par quel moyen il allait se distraire
Et de ce qui restait après la création
Il tria des morceaux dignes d’attention

Des pièces les plus nobles il conçut le poète
Qui mettrait sur papier des vers faisant la fête
Osant rythmer les choses au grès de son esprit
Colorant ses pensées pour être mieux compris.

Mais il restait encore un lot de résidus
Au commerce des mots de tristes invendus
Des vieilleries menteuses, des maux abominables,
Quelques sottises d’hommes aux tares inavouables.

L’horloger méditant avait un voisinage
Qui gardait en tout temps un infernal chauffage
Et qui s’insinuant dans des sujets divers
Donnait à tout propos mille conseils pervers.

Sans doute fatigué l’horloger lâcha prise
Écoutant le cornu à l’infinie bêtise
Qui montait de ces pièces qu’il eut fallu détruire
Un être curieux qui ne pouvait que nuire.

Le monstre agissait peu mais il parlait beaucoup
Il promettait des riens pour un énorme coût
Comme il était menteur autant que chimérique
On l’appela pilleur ou homme politique.

De l’appauvrissement il faisait sa devise
Sans donner aux votants la richesse promise
Mais quelques sots chameaux qui léchaient ses souliers
Pouvaient mieux prospérer suivant leur chamelier.

Occupant tout leur temps à brasser des affaires
Les élus promettaient en oubliant de faire
Et l’on vit peu à peu par leur inaptitude
Grandir la pauvreté et la décrépitude.

Les poètes sans bruit devant cette tristesse
Rimaient de mieux en mieux des lignes de caresse
Il fallait bien polir l’imaginaire humain
Ignorant les menteurs, vendeurs de lendemains.

Quelques hordes discrètes conservant les cultures
Entrelaçaient des mots et leurs enjolivures
Et de tous sentiments faisant des florilèges
Ils faisaient résonner les rimes en arpèges

Poésie négligée par une presse inculte
Qui infantilisait, se dressa en adulte
Et cultivant l’espoir de quelque renaissance
Orna de ses talents l’esprit de résistance.

Même quelques rimeurs aux instincts pamphlétaires
Disaient la vérité créant des réfractaires
Et aux politiciens faisant l’état cocu
Bien qu’ils le fissent en vers ils leur bottaient le cul.

 
Haut