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- LE KREMLIN BICETRE
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Un cimetière de navires, qu’y - a – t – il de plus triste,
Pour les hommes de la mer, ces marins intrépides,
Qui ont connu l’ivresse des voilures que l’on hisse,
Qui sur les traces d’Homère, ont scarifié leurs rides?
Des carcasses d’acier, couchées aux bancs des sables
Sont comme des cétacés qui ont perdu leur route,
Qui sont venus pourrir, comme des produits jetables,
Qu’il faut qu’on cache à l’eau, solution de déroute.
Couler dans les grands fonds c’est mourir dans l’honneur
Comme être démantelée en un tas de ferraille
Que d’être abandonnée, aux marées, aux langueurs,
L’épave préfère subir tronçonneuses et tenailles.
La baie de Conakry est jonchée de cadavres
De quelques chalutiers et cargos oubliés,
Qui grossissent et maigrissent, sous la lune dans ce havre,
Faux vestiges de guerres dans une zone de paix.
Que doivent donc en penser les hommes de la mer,
Qui ont aimé jadis, Mamywatta la fée ?
Ressentent – ils aujourd’hui en bouche le goût amer,
De l’avoir préférée au vaisseau évincé ?
Un navire est l’épouse, et plus encore la mère,
Du marin dont la vie a commencé à bord,
Il préfère en finir, dans son ventre de fer,
Que lentement mourir rongé par les remords.
Le poète confronté au curieux paysage,
Entendra la chanson de l’enjôleuse sirène,
Il retiendra de l’air le plus beau des passages,
Qui nous parle d’un amour dont elle reste la reine.
Pour les hommes de la mer, ces marins intrépides,
Qui ont connu l’ivresse des voilures que l’on hisse,
Qui sur les traces d’Homère, ont scarifié leurs rides?
Des carcasses d’acier, couchées aux bancs des sables
Sont comme des cétacés qui ont perdu leur route,
Qui sont venus pourrir, comme des produits jetables,
Qu’il faut qu’on cache à l’eau, solution de déroute.
Couler dans les grands fonds c’est mourir dans l’honneur
Comme être démantelée en un tas de ferraille
Que d’être abandonnée, aux marées, aux langueurs,
L’épave préfère subir tronçonneuses et tenailles.
La baie de Conakry est jonchée de cadavres
De quelques chalutiers et cargos oubliés,
Qui grossissent et maigrissent, sous la lune dans ce havre,
Faux vestiges de guerres dans une zone de paix.
Que doivent donc en penser les hommes de la mer,
Qui ont aimé jadis, Mamywatta la fée ?
Ressentent – ils aujourd’hui en bouche le goût amer,
De l’avoir préférée au vaisseau évincé ?
Un navire est l’épouse, et plus encore la mère,
Du marin dont la vie a commencé à bord,
Il préfère en finir, dans son ventre de fer,
Que lentement mourir rongé par les remords.
Le poète confronté au curieux paysage,
Entendra la chanson de l’enjôleuse sirène,
Il retiendra de l’air le plus beau des passages,
Qui nous parle d’un amour dont elle reste la reine.