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Poème Médiévalitude et littérature

Peniculo

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#1
Médiévalitude et littérature

Marquise votre époux qui aime guerroyer
Est parti au combat les pieds aux étriers
Mais pendant que se font ses diverses croisades
Votre doux jardinet pourrait tomber malade.

Disait un jeune page voyant quelques regrets
Dans les yeux de sa dame qui rêvait en secret
Si j’osais à l’oiseau, dont le maître est lointain,
J’aimerais bien offrir mon ardeur du matin.

J’ai en cachette lu quelques littératures
Apprenant à gérer la plus tendre aventure
Et quelques gourmandises éveillant galamment
L’envie indispensable au tendre sentiment.

De grimoires sensuels connaissant les délices
J’en pourrais vous montrer les divers artifices
Car il est bien connu que le page se morfond
S’il ne peut assouvir votre désir profond.

Si votre guerroyeur qui aime le combat
Ne sait pas de l‘amour les détails délicats
Je vous proposerai que ma bouche cupide
Invente les baisers dont vous êtes avide

Je saurai de lenteur ou d’excessive hâte
Enchanter ce satin que le bel amant flatte
Sans omettre le jeu qui préparant l’audace
Rend le désir brûlant et le plaisir tenace

Le page est vigoureux et use sa jeunesse
À ne pas décevoir sa charmante maîtresse
Et j’ose vous le dire un ami serrurier
Libérerait l’oiseau s’il était prisonnier

Car c’est une coutume des plus désagréables
Que de cadenasser un fruit si délectable
Marquise vous ouvririez votre porte bien vites
Si vous saviez l’état dans lequel vous me mîtes


Et les chocs entendus sur cet huis restant clos
De mon anatomie sont simplement l’écho
La rigueur est de mise quand un désir soudain
S’en vient imaginer quelque charnel festin.

La marquise victime de sa mélancolie
Se dit que de céder ne serait point folie
Et fait entrer le page qui avec déférence
Lui explique les voies de sa concupiscence

Le page assez adroit persuade et enchante
La dame dont l’ardeur est des plus accueillantes
Et d’un feu rougeoyant la marquise s’embrasse
Puis insiste exigeant de nouvelles extases

Le page s’en réjouit mais à force l’usure
Affecte de langueur sa robuste nature
Il lui faut du repos, hélas dame marquise
Eut aimé en ses jeux d’incessantes reprises

Elle se dit voyons si d’autres jolis pages
Ont la même aptitude au grand batifolage
Et si la renaissance de multiples hommages
Me fera découvrir maints sensuels orages

Ainsi en des château où les divers échanges
Ravissent les marquises méritant des louanges
On fit de nombreux pages un usage excessif
Les jetant dans les douves s’ils devenaient passif.

Moralité

Les marquises devenant quelques fois solitaires
En raison d’un époux n’étant plus prestataire
Se trouvent un penchant pour la littératures
Et tournent bien des pages avec désinvolture.
Puis sachant préfacer développer conclure
Elles dissertent sur tout y compris la luxure.











































































 

Moi

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#2
Médiévalitude et littérature

Marquise votre époux qui aime guerroyer
Est parti au combat les pieds aux étriers
Mais pendant que se font ses diverses croisades
Votre doux jardinet pourrait tomber malade.


Disait un jeune page voyant quelques regrets
Dans les yeux de sa dame qui rêvait en secret
Si j’osais à l’oiseau, dont le maître est lointain,
J’aimerais bien offrir mon ardeur du matin.


J’ai en cachette lu quelques littératures
Apprenant à gérer la plus tendre aventure
Et quelques gourmandises éveillant galamment
L’envie indispensable au tendre sentiment.


De grimoires sensuels connaissant les délices
J’en pourrais vous montrer les divers artifices
Car il est bien connu que le page se morfond
S’il ne peut assouvir votre désir profond.


Si votre guerroyeur qui aime le combat
Ne sait pas de l‘amour les détails délicats
Je vous proposerai que ma bouche cupide
Invente les baisers dont vous êtes avide


Je saurai de lenteur ou d’excessive hâte
Enchanter ce satin que le bel amant flatte
Sans omettre le jeu qui préparant l’audace
Rend le désir brûlant et le plaisir tenace


Le page est vigoureux et use sa jeunesse
À ne pas décevoir sa charmante maîtresse
Et j’ose vous le dire un ami serrurier
Libérerait l’oiseau s’il était prisonnier


Car c’est une coutume des plus désagréables
Que de cadenasser un fruit si délectable
Marquise vous ouvririez votre porte bien vites
Si vous saviez l’état dans lequel vous me mîtes


Et les chocs entendus sur cet huis restant clos
De mon anatomie sont simplement l’écho
La rigueur est de mise quand un désir soudain
S’en vient imaginer quelque charnel festin.


La marquise victime de sa mélancolie
Se dit que de céder ne serait point folie
Et fait entrer le page qui avec déférence
Lui explique les voies de sa concupiscence


Le page assez adroit persuade et enchante
La dame dont l’ardeur est des plus accueillantes
Et d’un feu rougeoyant la marquise s’embrasse
Puis insiste exigeant de nouvelles extases


Le page s’en réjouit mais à force l’usure
Affecte de langueur sa robuste nature
Il lui faut du repos, hélas dame marquise
Eut aimé en ses jeux d’incessantes reprises


Elle se dit voyons si d’autres jolis pages
Ont la même aptitude au grand batifolage
Et si la renaissance de multiples hommages
Me fera découvrir maints sensuels orages


Ainsi en des château où les divers échanges
Ravissent les marquises méritant des louanges
On fit de nombreux pages un usage excessif
Les jetant dans les douves s’ils devenaient passif.


Moralité

Les marquises devenant quelques fois solitaires
En raison d’un époux n’étant plus prestataire
Se trouvent un penchant pour la littératures
Et tournent bien des pages avec désinvolture.
Puis sachant préfacer développer conclure
Elles dissertent sur tout y compris la luxure.
Quelle verve! Quelle formidable et fougueuse envolée sur l'absence d'un Marquis pensant plus a guerroyer qu'a honnorer sa dame qui par ennui , en sa demeure lui fera porter les cornes avec jeune page de l' entourage.


Un regal de lecture j'ai adoré

Merci poete pour cette delicieuse et cette frivole lecture.
Amitiés
 
Dernière édition:

Isalou

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#3
J'ai également adoré... Une perle à lire et relire sans la moindre lassitude. Bravo et merci.
 

Peniculo

Grand poète
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#4
Merci de ces mots laudatifs
pour mon moyen-âge fictif
il fallait bien que la marquise
n'ait par dépit la mine grise..


bonne soirée.
 

Moi

Maître poète
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#5
Cela ne meritait pas moins j'ai vraiment aimé ce texte il merite biens des éloges.
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