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Ode à la moisson
Les blés sont d’or et la terre opulente ;
Le champ est roi au moins jusqu’à demain.
L’épi est lourd, le serrant dans sa main
Le paysan, s’agenouille et chante.
Après moisson ne reste que la paille,
Vagues blondes sous les rais du soleil,
S’étirent au ciel pour faire ripaille
Et dormir plus tard d’un profond sommeil.
Les grains craquants embaument sur sa langue,
Quelques instants l’homme a fermé les yeux.
Cette moisson, dit-il sous la varangue,
Levant son sac de jute vers les cieux…
Sera ma mie la fin à nos problèmes.
La femme rit, les enfants sont ravis,
Entre leurs doigts en gestes suprêmes,
Le blé coule d’un amour assouvi.
Margénye (Janine Ravel)
Juillet 2013.
