Poème Pas de retraite en amour

Quand on pose carcasse, tout au bout du chemin,
Le cœur n’est pas ko, il en réclame encore
Il exige de vivre, en marge des chagrins,
Son horloge l’interpelle, lui dit : « je n’suis pas mort ».

Il est comme vieux moteur du bolide au garage,
Un coup de démarreur, c’est tout ce qu’il lui faut,
Même si le carrosse paraît être d’un autre âge,
Le battant, il est là, et repousse la faux.

C’est comme cette vieille charrette qui dort sous la poussière
Son canasson tireur est parti en bouche’rie
Attelle-lui le Crin blanc et sa mitée crinière,
Elle va bouger ses roues, pour un tour repartie.

Il y a des blancs du bec qui n’aiment que les Jaguars,
Ils les pilotent « brutal », leur font couler une bielle.
A toi la collector, je dis « n’est pas trop tard »
De changer le giton contre ancienne manivelle.

L’amour est comme la terre, il peut être en jachère,
Il suffit d’un rayon pour réchauffer l’arthrose
N’attendez pas pour vivre de loger au cimetière,
Evitez, gens âgés ,de faire l’ultime pause.