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Adossée au lampadaire
Elle me dit
"Hé, tu as le plan de la vie ?
je lui dis
"Laquelle, la tienne ?
elle sort l'aiguille et ferme les yeux
il pleut du soleil liquide et de la lune carbonique
elle s'est tatouée des dents pourries sur les gencives
un épisode de la vie commence
j'ai lu un livre écrit sur des feuilles mortes
par un voyou ou l'automne
la mélancolie et les arbres ont trouvé un lieu à hanter
non sans charme
mais j'ai oublié de quoi il parlait
et à qui,
la seringue roule dans le caniveau
le bruit d'un œil de verre qui tourne en boucle dans la serrure du diable,
elle ouvre les yeux
dedans
quelqu'un a balancé un tas de cris
qui lui font ce regard toxique
froid et dur aussi
je sors de ma montre une idée de l'heure
fiable
car il est bien entendu trop tard
Elle fronce les sourcils et soupire
dans un cercle elle voit ses yeux flotter
et de l'autre côté du masque
mon visage de marbre
les phares des voitures qui passent
ne laissant aucune trace
des larmes électriques et fugaces
un chagrin de plus pour la ville
-Oui, la mienne.
sa voix
et le bord d'un serpent qui rôde dans une marmite de druide
c'est Kiff-Kiff
le même bruit.
Elle referme les yeux.
La sienne…
Je retourne à l'hôtel
je paye la piaule
ferme la porte à clé
j'ai une vue sur la rue
l'aube est déjà en place
pâle et exigeante
transpercée de taxis et de vendeurs de soi
habillés pour l'être
à crédits
en avance
malins sans principe
utiles à eux-même
le tirage en négatif du cliché de la survie
Je tue un clochard
à main nue
dans un cauchemar
et il connait mon nom
mais ce n'est pas le mobile
puis
je relis la table des matières
d'un corps sous le mien
et recouvert de ma salive.
Ensuite seulement
je commence le rêve amnésique
du déni.
Elle me dit
"Hé, tu as le plan de la vie ?
je lui dis
"Laquelle, la tienne ?
elle sort l'aiguille et ferme les yeux
il pleut du soleil liquide et de la lune carbonique
elle s'est tatouée des dents pourries sur les gencives
un épisode de la vie commence
j'ai lu un livre écrit sur des feuilles mortes
par un voyou ou l'automne
la mélancolie et les arbres ont trouvé un lieu à hanter
non sans charme
mais j'ai oublié de quoi il parlait
et à qui,
la seringue roule dans le caniveau
le bruit d'un œil de verre qui tourne en boucle dans la serrure du diable,
elle ouvre les yeux
dedans
quelqu'un a balancé un tas de cris
qui lui font ce regard toxique
froid et dur aussi
je sors de ma montre une idée de l'heure
fiable
car il est bien entendu trop tard
Elle fronce les sourcils et soupire
dans un cercle elle voit ses yeux flotter
et de l'autre côté du masque
mon visage de marbre
les phares des voitures qui passent
ne laissant aucune trace
des larmes électriques et fugaces
un chagrin de plus pour la ville
-Oui, la mienne.
sa voix
et le bord d'un serpent qui rôde dans une marmite de druide
c'est Kiff-Kiff
le même bruit.
Elle referme les yeux.
La sienne…
Je retourne à l'hôtel
je paye la piaule
ferme la porte à clé
j'ai une vue sur la rue
l'aube est déjà en place
pâle et exigeante
transpercée de taxis et de vendeurs de soi
habillés pour l'être
à crédits
en avance
malins sans principe
utiles à eux-même
le tirage en négatif du cliché de la survie
Je tue un clochard
à main nue
dans un cauchemar
et il connait mon nom
mais ce n'est pas le mobile
puis
je relis la table des matières
d'un corps sous le mien
et recouvert de ma salive.
Ensuite seulement
je commence le rêve amnésique
du déni.