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Poème Retrouvons sans mentir l’origine des mots!

Peniculo

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#1
Retrouvons sans mentir l’origine des mots!


On a dit sur les mots et sur leur origine
Des sottises célèbres, car humaine est l’erreur,
Qu’on la veuille hellénique ou bien quelle soit latine
Tromperie vient souvent d’un on-dit péroreur.

Aussi faut-il d’un mot expliquer la racine
Car on se fourvoya en voulant l’expliquer
On sut au moyen âge en chercher l’origine
Sur un savant sujet nul ne doit abdiquer.

Dans un château jadis vivait une comtesse
Espérant de l’époux des amours singulières
Le comte peu enclin à la longue caresse
Ne donnait à icelle qu’étreintes routinières.

La sœur de la comtesse, hébergée au château,
Avait un mari lent, décevant son espoir,
Il ne la poussait pas à grimper aux rideaux
Que peut-on espérer d’un trop de nonchaloir?

Vint un conflit lointain que le roi décida
Et tous les nobliaux quittèrent leur château
Ils prirent leur armure ainsi que leur barda
Saluèrent les femmes et prirent le bateau.

Les dames esseulées, fatiguées d’abstinence,
Pensèrent à recourir à des jouets de bois
Mais la nature ayant plus grande pertinence
L’insomnie les mena à rêver d’autres joies.

À cette époque là, dans le château, parfois
On entendait des bruits de nocturnes balades
Étaient-ce des fantômes de nobles d’autrefois
Ou des vivants aimant, la nuit, les promenades.

Attristés de savoir les dames en détresse
Les spectres prétendus travaillaient au château
Le cuisinier venait voir la belle comtesse
Sa sœur, du jardinier, recevait les travaux.

La roture d’alors ayant ses avantages
Les dames s’enchantèrent des visites de nuit
Mais après quelques temps de délices volages
Elles changèrent d’élus distrayant leur ennui.

On devinait la nuit, tantôt l’un, tantôt l’autre,
Suivant dans les couloirs le chemin passionnel
Étant de la comtesse, ou de la sœur, apôtre
Ils s’en allaient combler le besoin fusionnel.

L’érotique coutume eut, en plusieurs manoirs,
Un succès dont les belles goûtaient les bénéfices
Deux dames s’échangeant leurs amants dans le noir
Savaient diversifier leurs sensuels offices.

Comme les prétendants aux plaisirs des comtesses
Se croisaient dans la nuit des sombres corridors
On appela CROISADES ces échanges de fesses
Le mot dégénéra et ce fut un grand tort.

Et aller raconter quelques sanglants combats
En leur donnant le nom d’érotiques voyages
Est une fausse idée adoptée par les fats
Dont l’épouse au logis alterne les hommages.


 
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