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Rêve inachevé
C’était une chanson venue du fond des âges,
Un chant d’amour profond que je n’oublierai pas.
Je n’étais qu’une enfant gourmande de mirages
Et voyais dans le flou quelqu’un tendre ses bras.
Ne me demandez-pas s’il était homme ou femme !
Ce dont je me souviens, c’est le son cristallin
Qui jaillit clairement et puis soudain s’exclame ;
Il vient alors vers moi en costume opalin.
J’allais à sa rencontre au chemin d’allégresse,
Mon pas silencieux courtois et modéré
Dansait au sol douillet s’enivrant de tendresse,
Et j’écoutais béat ce concerto sacré.
Je caressais sa main, mais se levait la bise,
Un de ces froids cinglants qui vous glace le sang
J’ouvrais soudain les yeux et là sur ma chemise
Juste au dessus du cœur une pincée d’encens.
« Qui donc chanté l’amour venu du fond des âges ? Je ne saurais jamais qui m’a tendu ses bras »
Margénye
Juillet 2013.