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Poème Se non è vero è bene trovato

Peniculo

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#1
Se non è vero è bene trovato


Une marquise ayant des nuits insomniaques

Voulant un lit bien fait favorable au repos
Manda un ébéniste artiste du rabot
Pour sculpter une couche quasi paradisiaque

Elle eut des exigences, haut sur pieds la voulut,
Donc éloignée du sol (elle aimait l’altitude)
C’était une marotte ou bien une habitude
L’ ébéniste obéit et reçut ses écus.

Ainsi pour accéder à ce lit en hauteur
Il fit deux escabeaux aux marches bien pratiques
Le vieux marquis montait sans grande gymnastique
Et puis s’y reposait dormant comme un sonneur

Mais il ronflait si fort qu’il gênait la marquise
Elle passait alors sous le lit haut perché
Pour retrouver un page qui s’y étant caché
Dévoilait à la dame toute sa gourmandise.

Avec tout le silence que requérait la chose
La marquise du page épuisait la vigueur
Quand elle sentait venir un début de langueur
Elle remontait dormir sans insomnie morose

Qui répandit le bruit je ne saurais le dire ?
Mais l’ébéniste fut bien souvent au labeur
La noblesse ne voulut que des lits en hauteur
L’artisan besogneux put enfin s’enrichir.

Les dames de l’époque parlant de la lecture
Disaient qu’elles tournaient les pages étant au lit
Que le meuble élevé était bien plus joli
Qu’il permettait l’accès à diverses cultures

En ces années heureuses aux nuits de doux émois
Les dames firent poser appuyés sur les murs
De grand trophées cornus à coté des armures
Ventant de leurs maris les sylvestres exploits

Être page devint un poste d’importante
Si l’on était vaillant savant en friandises
On était adopté par diverses marquises
Aimant user des pages avec persévérance.

Certains voulurent trouver un signe de culture
Dans ces pages tournés de diverses façons
La page au féminin fut la contre-façon
Qui mit un chaste voile sur d’étranges luxures.




 

Moi

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#2
Un moment succulent. J'admire toute la faconde dont vous êtes pourvu pour nous narrer avec grande élégance les ébats d'une Marquise gourmande cocufiant son vieille époux. Faisant des émules dans une société où le libertinage était pour beaucoup un passe temps ma fois loin de toute bonne convenance. Hommes et femmes s'en donnaient à coeur joie.
Quand au menuisier bien lui en a pris sa fortune assurée.
Merci pour cette lecture ou le plaisir fut du debut à la fin.

😄😄😄Amitiés
 

Moïse Wolff

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#3
Il était bon d'être attaché au service d'une princesse ou même d'une reine
quand on était ce page ou cet ébéniste. Sans doute les seules fois où
vider sa bourse était agréable, les pages ne regardaient point à la dépense. 😊
 
Dernière édition:
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#4
Se non è vero è bene trovato


Une marquise ayant des nuits insomniaques
Voulant un lit bien fait favorable au repos
Manda un ébéniste artiste du rabot
Pour sculpter une couche quasi paradisiaque


Elle eut des exigences, haut sur pieds la voulut,
Donc éloignée du sol (elle aimait l’altitude)
C’était une marotte ou bien une habitude
L’ ébéniste obéit et reçut ses écus.


Ainsi pour accéder à ce lit en hauteur
Il fit deux escabeaux aux marches bien pratiques
Le vieux marquis montait sans grande gymnastique
Et puis s’y reposait dormant comme un sonneur


Mais il ronflait si fort qu’il gênait la marquise
Elle passait alors sous le lit haut perché
Pour retrouver un page qui s’y étant caché
Dévoilait à la dame toute sa gourmandise.


Avec tout le silence que requérait la chose
La marquise du page épuisait la vigueur
Quand elle sentait venir un début de langueur
Elle remontait dormir sans insomnie morose


Qui répandit le bruit je ne saurais le dire ?
Mais l’ébéniste fut bien souvent au labeur
La noblesse ne voulut que des lits en hauteur
L’artisan besogneux put enfin s’enrichir.


Les dames de l’époque parlant de la lecture
Disaient qu’elles tournaient les pages étant au lit
Que le meuble élevé était bien plus joli
Qu’il permettait l’accès à diverses cultures


En ces années heureuses aux nuits de doux émois
Les dames firent poser appuyés sur les murs
De grand trophées cornus à coté des armures
Ventant de leurs maris les sylvestres exploits


Être page devint un poste d’importante
Si l’on était vaillant savant en friandises
On était adopté par diverses marquises
Aimant user des pages avec persévérance.


Certains voulurent trouver un signe de culture
Dans ces pages tournés de diverses façons
La page au féminin fut la contre-façon
Qui mit un chaste voile sur d’étranges luxures.





J'ai vraiment apprécié ma lecture.
Merci Peniculo
Gaby
 

Peniculo

Grand poète
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#5
Merci à tous

je n'ambitionne pas la belle académie
mais toute rigolade m'est une utile amie.
et je suis satisfait si par une lecture
on vient se réjouir de ma simple écriture.

 

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