Hors ligne
Si près du ciel
J’assistais impatient quand nait le crépuscule
A l’endormissement du jour s’allant rêver.
L’horizon est rosé, la nuit en majuscule
Vient assombrir les cieux pour mieux s’y abreuver.
Dépliant long son voile aux couleurs de mantilles
Où l’astre immaculé flamboie tel un croissant.
Les étoiles aussi comme des escarbilles
S’installent ça et là en un rythme incessant.
Mon oreille aux abois j’entends les bruits nocturnes,
La chouette, un hibou, la fouine et le renard
Transmettent leurs dialectes aux sons bien taciturnes
Qui résonnent en moi tels des vers de grand art.
Prémices illusoires, instant de plénitude
Que je ravis au soir généreux orpailleur,
En un geste indiscret, dans mes yeux au prélude
D’un sommeil enchanté sème un rêve d’ailleurs.
Margénye
Août 2015.