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Sonnet d’Automne
La forêt est en fête il a plu ce matin.
Des joyaux en collier suspendus dans les branches
Vers l’azur épuré brillent en avalanches
Offrant au roi soleil des reflets de satin.
J’écoutais retentir au jour gris incertain,
Le furieux cortège aux sonorités franches ;
Puis le ciel s’est zébré, a retroussé ses manches
Laissant tomber ailleurs son courroux au lointain.
Au cou des rameaux blonds scintille une rivière
Ses éclats irisés purs comme une prière
Brillent pour toi et moi de trois cent mille feux.
Plus haut, court dans le vent la brume indifférente
Et l’hiver sans un bruit, nous invite à leurs jeux
Mets donc ton vieux chandail ne soit pas imprudente.
Margénye
Août 2018.*
