Hors ligne
Un banc, un jour
Un monsieur sur un banc, un jour bien ordinaire
Regardait les passants aux mines patibulaires
Il cherchait la fraicheur à l’ombre d’un pommier
Et s’était posé là, à l’heure du déjeuner
Je m’étais installée avec un bon roman
Le vieil homme curieux questionna poliment
Votre livre est vraiment un livre passionnant ?
Mes yeux ne lisent plus hélas depuis longtemps
Je me laissais distraire par sa conversation
Le geste était fragile, ponctuant la discussion
Il ne racontait rien qui se puisse graver
Mais tout pouvait se boire et se gargariser
S’en était à ce point que je prenais des notes
Les phrases étaient jolies et même un peu vieillottes
Les tournures d’autrefois baladaient leur lanterne
Tout ce que je disais me paraissait bien terne
C’était un personnage figé dans l’autre temps
Les années défilaient en un pas de géant
Il avait tout connu et c’était un plaisir
De le voir s’emporter sur un vieux souvenir
Il était un peu clown et j’appréciais l’artiste
C’était un homme seul mais il n’était pas triste
Comme je suis bon public, j’ai ri de très bon cœur
Et ca le faisait rire d’être un peu le vainqueur
Puis comme les instants doivent s’achever un jour
Nous nous sommes quittés sans promesse de retour
Il ne saura jamais son empreinte qui passe
Et qui laisse malgré tout quand même un peu sa trace
La vie n’est que rencontre avec ou sans surprise
De l’autre on peut tout prendre avec gourmandise
Ou bien tout rejeter sans comprendre, d’emblée
Il faut un peu de temps pour apprendre à aimer
Z.
Un monsieur sur un banc, un jour bien ordinaire
Regardait les passants aux mines patibulaires
Il cherchait la fraicheur à l’ombre d’un pommier
Et s’était posé là, à l’heure du déjeuner
Je m’étais installée avec un bon roman
Le vieil homme curieux questionna poliment
Votre livre est vraiment un livre passionnant ?
Mes yeux ne lisent plus hélas depuis longtemps
Je me laissais distraire par sa conversation
Le geste était fragile, ponctuant la discussion
Il ne racontait rien qui se puisse graver
Mais tout pouvait se boire et se gargariser
S’en était à ce point que je prenais des notes
Les phrases étaient jolies et même un peu vieillottes
Les tournures d’autrefois baladaient leur lanterne
Tout ce que je disais me paraissait bien terne
C’était un personnage figé dans l’autre temps
Les années défilaient en un pas de géant
Il avait tout connu et c’était un plaisir
De le voir s’emporter sur un vieux souvenir
Il était un peu clown et j’appréciais l’artiste
C’était un homme seul mais il n’était pas triste
Comme je suis bon public, j’ai ri de très bon cœur
Et ca le faisait rire d’être un peu le vainqueur
Puis comme les instants doivent s’achever un jour
Nous nous sommes quittés sans promesse de retour
Il ne saura jamais son empreinte qui passe
Et qui laisse malgré tout quand même un peu sa trace
La vie n’est que rencontre avec ou sans surprise
De l’autre on peut tout prendre avec gourmandise
Ou bien tout rejeter sans comprendre, d’emblée
Il faut un peu de temps pour apprendre à aimer
Z.