Poème Un futur maladif

Je me sens vide, sale, et lésée
Complètement annihilée
Ne ressentant plus de magie
En cette sphère anéantie
Mutant mon rêve en cauchemar
Pour balayer tous les espoirs.

Pourquoi poursuivre en ce terrain
Qui brûle, qui crâme mon destin
En évinçant ma zénitude
Pour abroger tous ses préludes
Et abolir ma vie entière
Dans cette grotte meurtrière ?

J'étouffe, j'inhale, un lourd poison
Dans cette terre d'abandon
Où l'esprit de pardon se meurt
En ces temps qui croît les rancœurs
L'abnégation se faisant rare
Dans ce démon peuplé de tares.

La crise, la peine, sont mes supplices
En paniquant sous ces délices
D'un fort impact dans le sadisme
Sur ce saphir si arrivisme
Où l'empathie n'existe plus
Sous ce déclin qui évolue.

J'éteins ma flamme ensevelie
Sous ces débris bordant le lit
Du cours de ces pensées risibles
Qui laisse place à l'indiscible
Flot de soutien qui se consume
En ce cosmos plein de bitumes.

L'insulte tend à nous offrir
Un chaos qui détruit les rires
Sous ce venin qui discrimine
Les émotions qui se calcinent
Devant les tuer pour espérer
Survivre dans l'air arriéré.

Ce souffle qui dépeint mon être
Ne laisse qu'à faire apparaître
Que mon côté hypersensible
N'a pas sa place en l'inaudible
Satan qui sans aucun scrupule
S'essuie les pieds sur ces pilules.

Ce Lucifer cherche avant tout
À nous montrer que tous les coups
Nous sont permis en devenant
Un homme injuste et dépravant
Où le mensonge et le mépris
Est l'onguent de la maladie.

Le respect mute en un défaut
Une faiblesse où tous ces maux
Sont un ruisseau pathologique
Qui inocule notre éthique
En devenant vil et barbares
Tel sera la fin de l'histoire.

Oiseau Lyre.

Superbe poème lu avec beaucoup d'admiration !

J'ai comme d'autres beaucoup aimé ce texte, il fait d'ailleurs écho à des ressentis par les temps qui courent.
A tel point que même la poésie, ne parvient plus à atténuer les plaies que prodiguent certains évènements.
C'est la raison pour laquelle je n'ai plus envie d'écrire du moins pour le moment. Merci pour ce partage...

Merci à tous, et oui c'est ce que je voulais exprimer. C'est fou comme je ressens la même chose que vous, sauf que même si les mots n'ont pas la force de soigner les plaies, psychiquement, cela me les atténue, car ils permettent de m'exprimer sur ces sujets plus ou moins délicats. J'espère que vous retrouvez un jour, goûts à la plume. Je vous en prie.

Je vais me taire.....sinon qui me ferait taire!?

C'est si......que je......


Mais c'est si bien creusé,que la poésie s'y languit en s'élargissant....

Bise de dridro!


Musique?
Je ne m'y ose pas!
C'est trop!

Moïse dit vrai !
Mais si on baisse les bras, si on délaisse les livres les plus beaux, si on se prive de poésies que deviendra ce monde qui ne demande qu'a évoluer !
Il y a un temps pas si lointain ou certains brûlaient les livres il en a résulté l'horreur !!
Il faut continuer a se bouger pour des idées, ne pas se dire que tout est finit !! Il faut Penser, Ecrire, Lire et même se battre !!
Ton poème est très beau et très émouvant ! il donne envie d'avoir la "Gnaque"
Mes amitiés a toi !

Perceval