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Mes mains sur son visage
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Mes mains sur son visage
Comme sur un piano
Un doux pianissimo caressant les touches
Avec la pudeur du soleil sur les fleurs
Mes lèvres sur ses lèvres
Pareilles à un papillon caressant le printemps
En buvant le nectar de la fleur consentante
Sa voix récitant un poème
Dont on n’entend que la douce musique
Berçant les mots qui s’envolent légers aussitôt qu’elle les prononce
Son parfum fermant les yeux
Pour mieux s’enivrer du miel du musc et de la mûre
Sa danse matinale hommage à la vie
Danse nuptiale avec le bonheur
En lumineux ballet spatial
Toutes les figures
D’un tableau vivant
Où le lyrisme s’exprime et s’envole
Battements sauts pliés jetés arabesques entrechats développés
S’enchainent sur des musiques rythmées
Son esprit léger vif cursif
Vole et décoche des métaphores
Vives claquant comme des persiennes s’ouvrant sur le soleil
Son sens inné de l’esthétisme
Qui lui fait harmoniser les teintes les nuances les couleurs
Agencer des bouquets vivants qui ne se fanent pas
Mais renaissent en d’autres coloris
Où le regard se trouble surpris
Gracieux cabri gravissant la montagne
Volant sans effort au-dessus de la rocaille
Vers le sommet qu’elle gagne
Première d’une amicale bataille
Je vis à ses côtés une symphonie
Où le plaisir s’accorde à une existence épanouie
Mes mains sur son visage
Comme sur un piano
Un doux pianissimo caressant les touches
Avec la pudeur du soleil sur les fleurs
Raymond 21 01 2021