Hors ligne
Le voyage
A une hôtesse de l’aire
Elle s’est habillée de santal A une hôtesse de l’aire
L’encens qui se dégage d’elle
M’envoute et me perturbe.
Elle m’approche sans sandales,
Mon âme s’envole à coup d’ailes,
L’élan de mon cœur s’absorbe.
Ses yeux fixés sur mon corps,
Foudroient ma pensée perdue,
Je divague pris dans une fièvre.
Je me laisse emporter, éperdue ;
Sans rien demander de mon sort,
Je m’agrippe comme une pieuvre.
Comme dans une danse endiablée,
Mon souffle devient plus haletant,
Je goutte à l’extase du flottement.
J’atterris sur une surface ensablée,
Où la mouvance n’a rien d’hésitant,
Bercé par le chant des frottements.
Je goutte à l’objet de ses désirs,
Elle fut comblée dans ses besoins,
Me disant : c’est la fin du voyage !
J’ai lui chuchota que mon plaisir,
Sera de magnifier ses petits soins,
Quand j’aurais quitté ce paysage.
Je lui ai demandé qui elle était
Elle me répondît : je suis l’hôtesse
D’un instant volé à cette idylle.
Je te laisse en souvenir de cet été,
L’impression du rêve d’une déesse,
Que tu as aperçu dans l’instant viril.
MAB Elhad
Aéroport d’Addis-Ababa
Décembre 2013
In Regard biaisé