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Pour les bêtes sauvages
la nuit brûle d’un feu clair
nous y voyons si peu
Collé à la vitre
j’essaie d’écouter les réverbères
en discussion avec les flaques d’eau
Quelques chansons frappent à ma porte
et lente mon oreille du poids de ses années
tristesse bonheur envie colère
de potentiels colocataires
(mais de quoi rêvent les chatons ?
sur le coussin las
ils dorment en forme de croix)
Pas un bruit dehors et pas un bruit dedans
rien que les chatons tétant le Léthé
aux mamelles roses
et Marie ô Jésus n’avait pas plus de grâce
quand on la peignit blanche en train de t’allaiter
Leur mère est une chatte noire au cri de lumière
ses yeux sourient quand ils se ferment doucement
son sang sauvage ne bout plus
il n’y a que le lait
calme et chaud
et le silence qui ronronne
Face au miroir un vieux singe me regarde
je tends l'oreille vers l'intérieur et cela fait
longtemps que je n’entends plus les échos
des violences premières
moi qui n’ai pas su retenir
les yeux les mains les souvenirs
voici que je bois seul à la source du temps
(l’oubli au moins ne m’a pas oublié)
La télé ronfle dans le noir
elle parlait de souffrance tout à l’heure
et de mort
mais la douleur hélas ne m’est plus rien
je sais l’art de tresser les désespoirs
Dans une chambre
que fais je - ?
au milieu des vêtements (tout aussi nus que moi)
je m’abandonne et mirlitonne
Un chaton deux chatons trois chatons
shanti shanti shanti
la nuit brûle d’un feu clair
nous y voyons si peu
Collé à la vitre
j’essaie d’écouter les réverbères
en discussion avec les flaques d’eau
Quelques chansons frappent à ma porte
et lente mon oreille du poids de ses années
tristesse bonheur envie colère
de potentiels colocataires
(mais de quoi rêvent les chatons ?
sur le coussin las
ils dorment en forme de croix)
Pas un bruit dehors et pas un bruit dedans
rien que les chatons tétant le Léthé
aux mamelles roses
et Marie ô Jésus n’avait pas plus de grâce
quand on la peignit blanche en train de t’allaiter
Leur mère est une chatte noire au cri de lumière
ses yeux sourient quand ils se ferment doucement
son sang sauvage ne bout plus
il n’y a que le lait
calme et chaud
et le silence qui ronronne
Face au miroir un vieux singe me regarde
je tends l'oreille vers l'intérieur et cela fait
longtemps que je n’entends plus les échos
des violences premières
moi qui n’ai pas su retenir
les yeux les mains les souvenirs
voici que je bois seul à la source du temps
(l’oubli au moins ne m’a pas oublié)
La télé ronfle dans le noir
elle parlait de souffrance tout à l’heure
et de mort
mais la douleur hélas ne m’est plus rien
je sais l’art de tresser les désespoirs
Dans une chambre
que fais je - ?
au milieu des vêtements (tout aussi nus que moi)
je m’abandonne et mirlitonne
Un chaton deux chatons trois chatons
shanti shanti shanti