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Poème Sont-ce les pires agacements conséquences d’un vil présent.

Peniculo

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#1
Sont-ce les pires agacements
conséquences d’un vil présent.


Les Huns sont revenus et dans le sot écran
Ils détruisent la France ainsi que son langage
Contaminent l’esprit par de laides images
Et chez mère sottise ils ont le premier rang

Pourtant il me semblait que mes maîtres d’antan
M’avaient de belle langue enseignée le ramage
Rendant à la syntaxe un nécessaire hommage
En récitant des vers qui survivaient au temps

Ils sont hélas partis me montrant un chemin
Que la culture du jour perdit vite de vue
Le siècle des lumières perdant ses demains

La langue de beautés peu à peu dépourvue
Cultive le chardon oubliant le jasmin
Et le moindre discours s’entache de bévues.



Aussi chers professeurs qui m’apprirent à aimer
Les auteurs d’une langue où domine l’aisance
Restez au paradis avec vos connaissances
Le présent ne saurait avec votre art rimer

Bien sûr chez Rabelais que le temps sut primer
On aurait pu trouver quelques exubérances
Vous nous auriez cité un peu d’Anatole France
Ou des alexandrins plaisants à exprimer

Mais l’héritage fut dépourvu de noblesse
De la modernité vint une ambiguïté
Les bavards exploitant du peuple les faiblesses

On donna le César de la cupidité
À quelques prétendants hélas privés d’adresse
Qui d’élus sans valeur firent des majorités.


La paresse régnant sur des petits esprits
La culture se fit inutile accessoire
Le premier sot venu fut trouvé méritoire
Les savoirs d’autrefois n’eurent plus de premier prix

Le langage d’antan n’étant pas bien compris
La télé de la langue effaça toute gloire
Les neuves sémantiques conduisant à la foire
L’écran et le portable assassinèrent l’écrit

Ne sachant pas vieillir sans devenir sénile
Le monde se trouva démuni de culture
Laissant proliférer l’ignorance imbécile

Quelques rimeurs pourtant dont la plume perdure
S’entêtèrent à garder notre langue fragile
Laissant un peu d’espoir à l’humaine nature.


D’autres qui recherchaient une idée salvatrice
Afin de nous sortir du culturel néant
Obligèrent les sots à des pas de géant
Par une agitation nouvelle et créatrice

L’artificielle intelligence fut bienfaitrice
Et sortit d’un trou noir abri de malfaisants
Comme être paresseux paraissait bienséant
La perte du savoir devint impératrice

On persuada l’homme qu’il devait parvenir
À des copulations de ruts électroniques
Mis en des artifices sauvant son avenir

Les fous proliférants dans le monde utopique
Jupiter décida qu’il fallait en finir
Et d'un virus fatal tua l’informatique.


 
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