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"A 5 ans j'ai gagné mon premier rodéo et le reste de ma vie je l'ai passé par terre"
Il y a un âge
où on te demande juste de jouer
joue
joue petit
amuse toi
avec ton déguisement d'indien
avec ton train électrique
avec ton frère
puisque tu en as un
avec tes soldats de plomb, ton cheval de bois
avec ton ours en peluche
fais un dessin
petit
dessine le bonheur comme tu le vois
fais des bulles
de toutes les couleurs
fait nous rire
fait nous voir que tu es heureux
c'est ça
fait nous voir comme tu es heureux,
Mais vient ensuite le moment
où on te dis
tu joues encore à ça, a ton âge ?
alors tu ne comprends pas tout de suite
et puis tu laisses un à un tes jouets
dans un coffre fait pour ça
construit par un haussement d'épaule
et du bois de cheval
et tu décides de jouer à autre chose
ça arrive vite
trop vite
le moment où tu joues à autre chose
des jeux différents
avec des règles intimes ou dénuées de sens
un épouvantail dans un train fantôme
dans un cartoon sans enfance
à montrer les dents
inventer des endroits plein de peine et de peur
comme les miroirs
et tu joues encore a construire
des balançoires au dessus du vide
des grands revolvers dans la paume de ta main
comme si elle avait été dessinée pour ça
et tu découvres la nuit
par le côté de l'aube
comme si elle était venu en reculant
te dire comment en finir avec elle
des miettes de rêves comme des boites de conserves
qui roulent avec la vie à l'intérieur
la vie rêvée
à laquelle il faut enlever les ronces et les cendres
pour que le jeu soit vrai
et c'est déjà plus le jeu que tu voulais
et tu n'est plus le joueur flamboyant
l'enfant
a qui il suffisait de jouer
c'était suffisant,
Et maintenant
que tes traits se son tirés avec la gueule d'un autre
tu ne ressembles plus a personne
et la musique est partie aussi loin que le vent la traîne
juste un nom en bas de l'affiche
du film ou tu jouais
rappel toi
tu jouais
on te demandais que ça
ton rire
rien d'autre
une note parfaite
comme un mot en équilibre au bout de la langue
qui ne te reviendra jamais.
Il y a un âge
où on te demande juste de jouer
joue
joue petit
amuse toi
avec ton déguisement d'indien
avec ton train électrique
avec ton frère
puisque tu en as un
avec tes soldats de plomb, ton cheval de bois
avec ton ours en peluche
fais un dessin
petit
dessine le bonheur comme tu le vois
fais des bulles
de toutes les couleurs
fait nous rire
fait nous voir que tu es heureux
c'est ça
fait nous voir comme tu es heureux,
Mais vient ensuite le moment
où on te dis
tu joues encore à ça, a ton âge ?
alors tu ne comprends pas tout de suite
et puis tu laisses un à un tes jouets
dans un coffre fait pour ça
construit par un haussement d'épaule
et du bois de cheval
et tu décides de jouer à autre chose
ça arrive vite
trop vite
le moment où tu joues à autre chose
des jeux différents
avec des règles intimes ou dénuées de sens
un épouvantail dans un train fantôme
dans un cartoon sans enfance
à montrer les dents
inventer des endroits plein de peine et de peur
comme les miroirs
et tu joues encore a construire
des balançoires au dessus du vide
des grands revolvers dans la paume de ta main
comme si elle avait été dessinée pour ça
et tu découvres la nuit
par le côté de l'aube
comme si elle était venu en reculant
te dire comment en finir avec elle
des miettes de rêves comme des boites de conserves
qui roulent avec la vie à l'intérieur
la vie rêvée
à laquelle il faut enlever les ronces et les cendres
pour que le jeu soit vrai
et c'est déjà plus le jeu que tu voulais
et tu n'est plus le joueur flamboyant
l'enfant
a qui il suffisait de jouer
c'était suffisant,
Et maintenant
que tes traits se son tirés avec la gueule d'un autre
tu ne ressembles plus a personne
et la musique est partie aussi loin que le vent la traîne
juste un nom en bas de l'affiche
du film ou tu jouais
rappel toi
tu jouais
on te demandais que ça
ton rire
rien d'autre
une note parfaite
comme un mot en équilibre au bout de la langue
qui ne te reviendra jamais.
