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Jean Honoré Fragonard, Le baiser à la dérobée - 1787
Je perçois ton souffle :
paix sur moi
loin des ombres d'effroi.
Je sens ton odeur.
L'instant alors s'étourdit
de rêves d'hyménées.
Je patiente en lisière
du volet clos de ta paupière
pour renaître de la nuit creuse,
dans ma seule nudité.
dans ma seule nudité.
Je glisse à tes lèvres
germées de pudiques silences.
C'est ma source aimée,
mon surplus de lumière
qui m'enfantent, pacifiée.
qui m'enfantent, pacifiée.
Je respire
l'épice sucre et sève
de ton coeur déployé :
ce petit nirvana
m'enfièvre de jouissance.
Ô l'opulence de tout ce qui afflue
à fleur de ta présence.
Ce sont mille baisers festonnés de joies.
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