Hors ligne
Dans ton bassin où les bébés se font bercer
Sur les rires d'enfants dont tu flattes les pieds
S’adulent les ados sur tes flots tourmentés
Sous l’écume de leurs étreintes passionnées.
Sur tes rouleaux espèrent les hommes dominer
Tes ondes où les femmes préfèrent onduler
Vers ton blond rivage en échange de secrets
Au rythme effréné de ton tango endiablé.
Les gens te consacrent un amour passionné
Tant ils adorent goûter au sel de la vie
Tandis que le ciel descend pour te courtiser
Sur l’horizon gisant sur ton amour transi.
Sous le regard de vieillards encore embrasé
Scrutant l’horizon et ses rives édulcorées
Se tournent les pages oxydées du passé
Où des lettres se mettent à rire et à danser.
C’est à l'aube d’une dernière traversée
Qu’ils s’enivrent du délice de tes embruns
Sur les plages blanches immaculées de l’été
Sous la voûte du ciel distillant ton parfum.
Tes vagues reflètent toujours tes états d'âme
Versant leur camaïeu de bleus ou de gris
Sur tes ondes te gratifiant de leur charme
Sous une palette de couleurs infinie.
Huitres et coquillages ainsi que perles de nacre
Brillent non loin d'aigues-marines et de coraux
Pour te vénérer à l’occasion de ton sacre
Sous leur envie de te parer de joyaux.
Et quand tu vaporises d'air marin les rêves
Calquant le saphir étoilé d’une croisière
S’illuminent tes ondes le temps d’une trêve
Sous un horizon où se fendillent les airs.
Lorsque les mouettes chahutent les chalutiers
Couvrant l’azurite de tes flots de magie
Esquissent des albatros une belle envolée
Sur le ciel dans un grand élan de poésie.
Sur le nacre blanc du tapis de ta banquise
S’agitent les animaux du cercle polaire
Répètent encore et toujours des vocalises
Pour prier Éole de dépêcher l’hiver.
Tandis que la Terre-Mère entière te porte
Sous la voûte des astres qui veillent sur toi
Au rythme des caprices du vent qui t’emporte
Ne cesse la Lune de te dicter ses lois.
Tandis que la mer suit le courant de la vie
Suit la vie sans cesse le courant de la mer.
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