A une femme battue
Et Toi ! Pauvre minable, l’alcool te rend fort
Tu lèves la main et les poings sur ta compagne
La mère de tes enfants, qui fait tant d’efforts
A te supporter, tu préfères la castagne
Dans ta soûlographie, tu n’as aucune honte
Tu l’attrapes par les cheveux ou par la blouse
Tu ne sais pas te contrôler et le ton monte
Les coups pleuvent, s’abattent sur ta frêle épouse
Comment supporter les longs sanglots et les pleurs
Voir le désespoir dans les larmes d'une femme
Son regard apeuré et son corps en douleur
La victime d'un lâche, l'auteur d'acte infâme
Pour faire echo à votre poème
Un texte que j'ai publié ici il y a quelques temps et basé sur une histoire vraie.
Femmes battues
Il me disais toujours, vouloir que mon bonheur
Par amour j'y ai cru, aujourd'hui je regrette
J'ai tant de fois pliée sous les coups, la douleur
Tant de fois espérer, que bientôt ça s'arrête.
Et j'ai vécu l'enfer, il me terrorisait
Il suffisait d'un rien pour le mettre en colère
Coups de poings coups de pieds alors, il m'infligeait
Disant: " C'est de ta faute! " et qu'il devait le faire.
J'aurai dû me sauver et ne pas revenir
Il m'a promis, juré ne plus jamais me battre
Je l'ai cru, je l'aimais, mais il savait bonnir
Et une fois de plus m'a battu comme plâtre
Lorsqu'il s'est endormi, j'ai pris son pistolet
Et j'ai tiré, tiré, mis fin à sa violence
Puis à la police j'ai été me livrer
Condamnée à dix ans telle fut la sentence...
Aujourd'hui même si, derrière les barreaux
A purger ma peine; je me sens délivrée
De cette vie avant, sous les coups d'un bourreau.
Je recommence à vivre et me sent libérée.
Ne fais pas comme moi, à cause d'un fendard
Je me suis fait justice, en vivant dans la crainte
A vous qui subissez, avant qu'il soit trop tard
Fuyez alors très vite, allez déposer plainte.