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Poème Arbres

Gonzague

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#1
Arbres



Quoi de plus beau qu'un arbre multi-centenaire

Étalant ses branches aux cieux, en paratonnerre

Tu imposes un grand respect, par ta hauteur

L'homme est bien petit devant le créateur.



Si j'étais roi des forêts, je serais un Chêne

Fier et droit, quand la tempête se déchaîne

Combat de Titans, luttant, je prendrais racine

Me débarrassant de ces néfastes toxines.



Je n'aurais pas peur de mon funeste ennemi

Le bûcheron ! Je compterais sur toi, mon ami

Car c'est ton intérêt, à protéger ma vie

Sans plantes, végétaux, je crains pour ta survie !



Au-delà des mois, au-delà des ans, du temps

Quand le soleil d'été commence à décliner

Que ses rais incarnats rasent l'eau d'un étang

On aperçoit au loin, l'horizon patiné.



Aux premières lueurs du jour, les rayons

Chauds, amicaux de l'astre d'automne tutoient

Le faîte des arbres, qui portent des haillons

Sur le dos, les feuilles mourantes dans le bois.



Sur ce tapis d'humus, au printemps renouveau

Sortiront de terre, de leur morne torpeur

De tendres fleurs qui montreront aux baliveaux

Par leur fraîcheur, un tableau de douce candeur.



Entendre la forêt qui appelle au secours

Quand un vent fort fait pleurer les arbres d’émoi

Et ressentir craquer le bois au souffle court

Je ne peux supporter un tel effroi en moi !



Regarder les chênes centenaires ballotés

En tout sens, leurs branches faisant des battements

Désordonnés, voir la tempête crachoter

Les rameaux arrachés du tronc brutalement.



Leurs racines profondes s’accrochent à la terre

Telles les griffes d’un rapace sur sa proie

Que faire contre les éléments, un cratère

S’ouvre quand l’ouragan se met en grand arroi !



La forêt est vivante, elle parle la nuit

Aux arbres et aux animaux, car elle s’ennuie

Les hommes ignorent qu’elle sait penser et réfléchir

Ils ne voient que du bois, un sol à défraîchir.



Au début, peu de chose, juste un petit gland

Seul en cet endroit qui n’était pas rutilant

Des plantes, des fleurs, enfin quelques arbrisseaux

Semés avec parcimonie près d’un ruisseau.



Le temps faisant son œuvre, la graine germa

Laissant apparaître, malgré les aléas

Au printemps, le visage vert d’un futur chêne

Et il trembla que la tempête se déchaîne.



Au fil des années, il grandit, devenant beau

Et fort, un jour de grand vent se posa un corbeau

Sur ses branches, il tenait dans son bec, un fruit

Qu’il laissa tomber car effrayé par un bruit.



Scénario se répétant plusieurs fois

Notre ami qui était esseulé autrefois

Devint le seigneur majestueux des lieux

Sa cime touchait le domaine des dieux.



De tous les alentours, on venait l’admirer

Les villageois dansaient, riaient lors des soirées

D’été, il en était fier de ce succès

Mais il avait peur des humains, de leurs excès.

 

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