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Poème Assis sur la souche

Moïse Wolff

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#1

idees-de-jardin-souches-darbres.jpg




Un jour alors que je méditais en forêt,
un oiseau protesta à en perdre haleine,
il avait surpris un bûcheron qui sciait
un chêne centenaire, sans ménager sa peine.


D’après l’oiseau, le crime avait eu lieu un jour
alors que son nid était perché chez l’ancêtre.
L’oiseau me houspilla me traitant de vautour,
accusant les hommes de n’être que des traitres.


Je m’étais assis sur la souche d'un chêne,
que la hache de l’homme avait un jour occis.
Je ressentais au fond de moi cette gène,
puisque j’étais un être de même fratrie.


Je pouvais entendre les arbres chuchoter,
car le vent m’apportait toutes leurs messes basses.
Le pommier du verger parlait au cerisier,
et le chêne-liège aux lierres qui l'enlacent.


Le pommier m’avait vu, et se confiait au buis,
il lui disait m’avoir vu grimper aux branches
lorsque enfant, je me régalais de ses fruits,
le lierre un peu moqueur disait “oh pas de chance”.


Cesse donc de te moquer ô toi le lierre,
combien as-tu étouffé d’arbres dans ta vie ?
De quoi te mêles-tu, te sens tu assez fier
pour prendre cours à cette discussion, petit ?


Le lierre rétorqua

Suis-je responsable si je suis fait ainsi ?
j’offre tout de même un abri au merle
qu’il partage volontiers avec dame pie,
cette voleuse qui paie sa place en perles.


La pie me décore de tous joyaux dérobés,
Je cherche juste à m’élever vers la lumière.
le merle m’offre ses trilles la nuit tombée.
Je vous le dis, cet homme là est un frère.


Vraiment ? Répondit le chêne-liège au lierre,
ainsi donc tout ce qui nous veut du mal nous aime ?


Le lierre ;
Observe cet homme assis, triste, en prière,
sa souffrance est telle qu’il nous compose un poème.


Moïse Wolff
Le 14 nov 2018

©tous droits réservés
 
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#2
Très juste. Après toutes les déforestationsemaines par le feu ou par l'humain ce sera les petits oiseaux qui disparaîtront faute de maisons
Merci de ce beau partage Moïse
Amicalement
Gaby ........
 

Moïse Wolff

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#3
Merci Gaby, les forêts paient un très lourd tribut d'hommes sans scrupule en effet.
Belle journée en ce vendredi de lune pleine.

Amitié
Moïse
 

Storgé

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#4
L'arbre est crucifié sur l’échafaud de la cupidité....de ces crétins suicidaires !!
A quoi bon vouloir sauver les espèces en voie de d'extinction si l'on détruit leurs habitats?

Nous le savons clairement aujourd'hui, l'irresponsabilité des hommes va galopant.....

Bravo pour cette charmante histoire naturelle.....
 

Moïse Wolff

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#5
Merci Richard, une histoire vraie sous la bannière du "fantastique" mais qui sait ? Peut être bien que les
arbres nous parlent (perso j'en suis persuadé) l'échange non verbale mais sans doute télépathique.
Les forêts sont surexploitées et l'Amazonie brûle toujours à l'heure où j'écris, c'est terrible de conséquences.
 

Cimart

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#6

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Un jour alors que je méditais en forêt,
un oiseau protesta à en perdre haleine,
il avait surpris un bûcheron qui sciait
un chêne centenaire, sans ménager sa peine.


D’après l’oiseau, le crime avait eu lieu un jour
alors que son nid était perché chez l’ancêtre.
L’oiseau me houspilla me traitant de vautour,
accusant les hommes de n’être que des traitres.


Je m’étais assis sur la souche d'un chêne,
que la hache de l’homme avait un jour occis.
Je ressentais au fond de moi cette gène,
puisque j’étais un être de même fratrie.


Je pouvais entendre les arbres chuchoter,
car le vent m’apportait toutes leurs messes basses.
Le pommier du verger parlait au cerisier,
et le chêne-liège aux lierres qui enlacent.


Le pommier m’avait vu, et se confiait au buis,
il lui disait m’avoir vu grimper aux branches
lorsque enfant, je me régalais de ses fruits,
le lierre un peu moqueur disait “oh pas de chance”.


Cesse donc de te moquer ô toi le lierre,
combien as-tu étouffé d’arbres dans ta vie ?
De quoi te mêles-tu, te sens tu assez fier
pour prendre cours à cette discussion, petit ?


Le lierre rétorqua

Suis-je responsable si je suis fait ainsi ?
j’offre tout de même un abri au merle
qu’il partage volontiers avec dame pie,
cette voleuse qui paie sa place en perles.


La pie me décore de tous joyaux dérobés,
Je cherche juste à m’élever vers la lumière.
le merle m’offre ses trilles la nuit tombée.
Je vous le dis, cet homme là est un frère.


Vraiment ? Répondit le chêne-liège au lierre,
ainsi donc tout ce qui nous veut du mal nous aime ?


Le lierre ;
Observe cet homme assis, triste, en prière,
sa souffrance est telle qu’il nous compose un poème.


Moïse Wolff
Le 14 nov 2018

©tous droits réservés
J'aime cette petite histoire poétique
Démontrant que tout est lié
Chacun se servant et se nourrissant les uns des autres
Le bien et le mal tissant des solidarités
Qui donne vie et existence parfois pénible à chacun
Mais dont les souffrances accouchent en poésie...
 

Moïse Wolff

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#7
J'aime cette petite histoire poétique
Démontrant que tout est lié
Chacun se servant et se nourrissant les uns des autres
Le bien et le mal tissant des solidarités
Qui donne vie et existence parfois pénible à chacun
Mais dont les souffrances accouchent en poésie...
Merci Cimart, c'est une façon d'évacuer un stress, on écrit sur ce qui nous préoccupe en sachant pourtant
que sur le terrain rien ne changera pour autant. Et puis ça permet de ne pas rester inactif poétiquement parlant.
 
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#8
L'homme a une capacité à l'autodestruction phénoménale. Fort heureusement une prise de conscience générale s'inscrit depuis quelque temps dans tous les esprits, l'écologie devient mode quand elle n'est pas mode de pensée. Dans tous les domaines, le progrès et la cupidité ne sont pas et n'ont pas été sans nuisances, mais on voit poindre du rétropédalage (enfin espérons). Bientôt le balai remplacement l'aspirateur, la marche à pied le vélo et le vélo la voiture.... On redécouvra peut-être l'humain, les arbres, les oiseaux et ... les fleurs. :)
Merci pour ce partage philosophique :)
Z. :)
 
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#9
J'ai adoré ce poème,Merci Moïse..Tout ce qui touche à la nature,aux êtres vivants,me plait beaucoup;Et ton texte est si parlant,si proche de la réalité;raconté aussi joliment ça donne la parole a tous ceux que nous mettons en périls,tant les arbres, la nature, que les animaux et ...Nous mêmes au final!
 
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#11
Bonjour Moise j'ai adoré ce poème qui met en scène un homme peu ordinaire puisqu'il entend et comprend les échanges que se font les arbres. J'aime cette symbiose presque une dualité même. La nature reste hélas le terrain privilégié des hommes d'affaires.

Bise
Pauline
 

Moïse Wolff

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#12
L'homme a une capacité à l'autodestruction phénoménale. Fort heureusement une prise de conscience générale s'inscrit depuis quelque temps dans tous les esprits, l'écologie devient mode quand elle n'est pas mode de pensée. Dans tous les domaines, le progrès et la cupidité ne sont pas et n'ont pas été sans nuisances, mais on voit poindre du rétropédalage (enfin espérons). Bientôt le balai remplacement l'aspirateur, la marche à pied le vélo et le vélo la voiture.... On redécouvra peut-être l'humain, les arbres, les oiseaux et ... les fleurs. :)
Merci pour ce partage philosophique :)
Z. :)
Un rétropédalage tardif hélas ou alors il faudrait "rétropédaler à la vitesse grand V !
Les gens sont hypnotisés par les pub et les médias, qui sont eux assujettis à une élite corrompue !
Echec et mat ! Merci de ta venue si bien commentée Zaza !

Bise
Moïse
 
C

CARLAME

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#13
j'ai bien aimer cette fable, l'écriture change des autres poèmes !
c'est vraiment original, cet écrit ! on dirait du "De lafontaine" !
MERCI du partage !
@CARLAME
 
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