Poème Bonbons de lune.

Je t’ai parlé ce matin.
Toi tu me parlais aussi. Je n’ai pas la moindre idée de ce que l’on s’est dit.

Ce soir tandis que tu dors
Je me rappel pourtant ceci :
Tu es allé dans le coffre à jouets
Chercher tes mains de petites filles
Et tu as dessiné sur le papier peint de la chambre
Un géant avec des mains brisées
Cherchant à retenir de l’eau de pluie
Et une princesse assoiffée se tenait contre lui
Avec à la place des yeux un morceau de pain
Car elle ne voyait que la famine
Dans ses yeux à lui.

J’avais la main sur la poignée de la porte
Et je me suis retourné
Je t’ai regardé
Toi et ton dessin
Je t’ai dit que c’était joli
Tandis que sous mes bandages
Mes mains ruisselaient d’eau de pluie.

Il y avait un peu de sucre sur tes lèvres
Qui brillaient
je sais que la lune te donnait des bonbons quand je dormais
A travers la fenêtre
Ça aussi c’était joli.

Je crois qu’il y a trop de choses
Que j’aimerais dire.
J’espère que tu les entends quand même.

je voudrais faire un petit commentaire mais j'ai peur d'être trop a côté de la plaque !
C'est un poème émouvant que la tendresse sublime plus encore !
Amitiés
Perceval

Ah ben vous êtes en plein sur la plaque, au contraire !

Les mains de ta prose sont plus parlantes que ceux qui parlent avec les mains....
et nous fait sauter dans le monde de l'imaginaire enfantin...
mais c'est tellement beau

Bonsoir Storgé.
Je vois que tu as passé un bon moment ici. Et c'est sûr que je ne vais pas agiter mes doigts pour te le dire ni louer les tripes d'un ventriloque: merci !