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Poème Ça sent le froid, ça sent la crêpe

Ravel

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#1
Ça sent le froid, ça sent la crêpe



Je te revois encor tes doigts dans la farine​

Creusant un petit puits pour y casser les œufs.​

Maman, tu étais belle au cœur de ta cuisine​

Je me souviens alors de ces instants heureux.​


Le lait tout doucement coulait sur le mélange​

Ça sentait la vanille et la fleur d’oranger,​

Je te mangeais des yeux le regard sous ma frange​

Je prenais des leçons et n’osais pas bouger.​


Puis, en un geste sûr tu travaillais la pâte​

Et la faisais valser au fond du récipient ;​

Le tout bien malaxé, n’y mettant pas de hâte​

Tu laissais reposer l’amalgame brillant.​


La cuisinière à bois ronronnait familière​

Pour accueillir la poêle usée de s’émouvoir ;​

C’est là, je me souviens, quand sautait la première​

Une pièce d’argent, dans ta main un espoir.​


Sur ce, tourbillonnant en la douce ambiance

La crêpe retombait, dorée au fond du plat​

Elle allait se gorger de miel et sait d’avance​

Qu’elle sera mangée dodue ou raplapla.​


A chaque Février cet effluve m’emporte​

Là où dort mon enfance au seuil de ma maison,​

Ce souvenir surgit toquant là, à ma porte,​

Qui, close à tout jamais a perdu la raison.​


« C’était en l’hiver 1956, j’avais douze ans. »​


Margénye​

Février 2014.​





 
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#2
Ça sent le froid, ça sent la crêpe



Je te revois encor tes doigts dans la farine​

Creusant un petit puits pour y casser les œufs.​

Maman, tu étais belle au cœur de ta cuisine​

Je me souviens alors de ces instants heureux.​


Le lait tout doucement coulait sur le mélange​

Ça sentait la vanille et la fleur d’oranger,​

Je te mangeais des yeux le regard sous ma frange​

Je prenais des leçons et n’osais pas bouger.​


Puis, en un geste sûr tu travaillais la pâte​

Et la faisais valser au fond du récipient ;​

Le tout bien malaxé, n’y mettant pas de hâte​

Tu laissais reposer l’amalgame brillant.​


La cuisinière à bois ronronnait familière​

Pour accueillir la poêle usée de s’émouvoir ;​

C’est là, je me souviens, quand sautait la première​

Une pièce d’argent, dans ta main un espoir.​


Sur ce, tourbillonnant en la douce ambiance

La crêpe retombait, dorée au fond du plat​

Elle allait se gorger de miel et sait d’avance​

Qu’elle sera mangée dodue ou raplapla.​


A chaque Février cet effluve m’emporte​

Là où dort mon enfance au seuil de ma maison,​

Ce souvenir surgit toquant là, à ma porte,​

Qui, close à tout jamais a perdu la raison.​


« C’était en l’hiver 1956, j’avais douze ans. »​


Margénye​

Février 2014.​





Un joli souvenir bien ecrir
 
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