Hors ligne
Dans ce paysage hypnotique
aux arbres muets et suppliants
rempart sous un ciel vide
je m'égare en délice obscur
le temps de voir les rives
ceindre avec langueur
l'étang qui brume
de ses touffes de prêles
et me monte au revers
de l'âme
le goût rance
des adieux
Tu pars
et je reste là
dans ma peau étrangère
sans plus aucune épaisseur
au pays creusé d'absence