Hors ligne
Je caresse le vivant pelage
des arbres centenaires
qui noircissent de leurs branches
les rondes lactées de l'air.
Et toujours cette odeur de terre
où l'eau manque,
où les fougères flambent
comme désincarnées.
Je mange tout mon temps,
mes mots ne disent rien
que la vie de travers
et que les yeux qui tremblent.
Je ne peux pas tout,
le jour ne suffit pas
à mes pensées nomades,
et la nuit s'amenuise
en médiocres sommeils.
Je danse dans ma tête
affranchie des regards
et mon coeur tout de plomb
oeuvre au noir de mes peines.
Au bruissement des heures,
j'oppose mes phrasés sourds
qui s'ouvrent et se replient
comme les feuilles sous le vent.
des arbres centenaires
qui noircissent de leurs branches
les rondes lactées de l'air.
Et toujours cette odeur de terre
où l'eau manque,
où les fougères flambent
comme désincarnées.
Je mange tout mon temps,
mes mots ne disent rien
que la vie de travers
et que les yeux qui tremblent.
Je ne peux pas tout,
le jour ne suffit pas
à mes pensées nomades,
et la nuit s'amenuise
en médiocres sommeils.
Je danse dans ma tête
affranchie des regards
et mon coeur tout de plomb
oeuvre au noir de mes peines.
Au bruissement des heures,
j'oppose mes phrasés sourds
qui s'ouvrent et se replient
comme les feuilles sous le vent.