Hors ligne
La nuit reflue
Je vais pieds nus
comme dans l'enfance
dans les chardons endormis
et j'apprivoise le silence
jamais l'âme si grande
que de guerre lasse
Je vais à grands pas audacieux
sur le chemin clair
vieilles peurs et caresses ennemies
tissant très loin leurs fils noirs
Elles ont glissé, comme flocons de suie,
avec leurs pans d'obscur dérisoires
ai-je été de si peu de foi ...
Je prends ce bonheur nouveau
un prodige au creux de l'être
il donne ce qu'il est
son souffle me mène au-delà
où je n'ai pas su aller
à trop battre de l'aile